"Otto, t'es pire qu'un chili daubé. Tu pues et tu fais un mal de bide du diable"

Au début des années 2000, la série Amazing Spider-Man était ressuscitée des limbes autant scénaristiques qu'économiques par Monsieur J. Michael Straczynski qui révolutionna le personnage pour long... enfin, jusqu’à ce que Marvel reboote comme des sagouins.


En parallèle de la série Amazing, qui introduisait moult nouveaux venus, amis comme ennemis, se démarquait la série Peter Parker : Spider-Man, devenue Spectacular Spider-Man après une trentaine de numéros. Scénarisée par Paul Jenkins, elle se concentrait plus précisemment sur le retour des vieux ennemis de l'araignée, et en l’occurrence et dans le volume qui nous intéresse, Le Bouffon Vert, Venom et le Dr Octopus.


Servi par un Humberto Ramos à ses grands débuts, et dont le dessin est loin de laisser indifférent, d'après ce que j'ai lu. Je le trouve personnellement très adapté à l'ambiance des histoires, à la fois tragique et grotesque, mettant en scène un héros plus vulnérable que d'habitude, des vilains complétement décomplexés et des punchlines de folie (voir titre de cette critique). Et puis, son Peter Parker ressemble un peu à un Jake Gyllenhaal tordu, je trouve ça rigolo.


Trois récits composent ce recueil. La première, sans doute la meilleure, met en scène une énième confrontation entre notre héros et Norman Osborn. Véritable hommage à The Killing Joke à travers des décalques évidents :


Le grand vilain qui s'attaque à un être cher, qui le paralyse irrémédiablement, le lien héros-vilain sermonné à l'envi, la bagarre finale, la blague finale, et plein plein d'autres clins d’œil !


L’histoire avec Venom est plus anecdotique, surtout quand on connait la suite des aventures du symbiote, elle n'a aucune véritable incidence (continuité caca) et celle avec Octopus, en plus de proposer un look Matrix à notre cher Otto, nous plonge en pleine géopolitique avec ni plus ni moinsse que l’enlèvement par le bon docteur de Yasser Arafat, tout ça pour des questions d'égo, c'est génial.


En résumé, trois bonnes histoires du monte-en-l'air, assez intemporelles et tordues, servies par un dessin de toute beauté difforme !

Von-Theobald
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le 7 août 2017

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