Spider-Man: Miles Morales Vol. 1 par arnonaud

Miles Morales arrive dans l'univers Marvel classique et Bendis continue de raconter ses aventures. Personnellement je n'ai pas lu les histoires de Miles dans l'univers Ultimate, et ce tome est vraiment un très bon point d'entrée avec les différents éléments qui sont plutôt bien explicités. Franchement on a vu bien pire en points d'entrée de milieu de run.

Le gros point fort de ce premier tome, c'est évidemment les dessins de Sara Pichelli qui sont superbes. C'est réaliste et détaillé, tout en étant hyper expressif et vivant, avec des personnages aux looks soignés, et qui ont l'air attachants. En outre les scènes d'action sont spectaculaires et la colorisation de Justin Ponsor est comme d'habitude d'excellente facture. Bref, c'est vraiment le très haut du panier graphiquement, et ça devrait plaire à quasiment tout le monde à ce niveau là.

Côté scénar', il faut bien avouer que Bendis gère bien le côté jeune héros qui doit essayer de gérer l'équilibre vie normale-vie super-héroïque. Il y a de bonnes péripéties sur ce côté là, et on obtient un récit qui a l'esprit des histoires des jeunes années de Peter Parker, tout en proposant des problématiques qu'il n'y avait pas dans le tisseur des années 60 (je peux pas dire pour Ultimate Spider-Man, je suis loin d'avoir tout lu), avec en plus tout un cast de personnage secondaire complètement différent qui là aussi permet là-aussi de renouveler les intrigues.

En outre, on retrouve tout le talent de Bendis pour caractériser les personnages (surtout quand c'est ses créations), avec d'excellents dialogues qui abordent régulièrement des thèmes très intéressants. C'est vraiment la partie la plus réussie de la série et on s'attache vite à tout ce petit monde et aux galères du quotidien de Miles.

Pour la partie super-héroïque, il y a quelques idées qui sont pas mal, et le côté inexpérimenté de Miles augmente naturellement les enjeux de chaque aventure ce qui est très appréciable, mais le fait que le venom blast de Miles serve de deus ex machina à chaque fois est un peu chiant, et on a le droit à une de ces fameuses conclusions Bendis en queue de poisson, où tout est plié vite fait, sans vraiment aborder les conséquences et laissant le lecteur sur sa faim, se demandant où le scénariste voulait vraiment en venir.

Mais franchement, sans être un récit incontournable, ça reste une lecture très sympa, hyper abordable, avec un Spider-Man ado qui fonctionne très bien (donc arrêtez de vouloir remettre Peter Parker sur les bancs de l'école, utilisez ce bon vieux Miles à la place, il fait très bien le taff).