Après Atlantis Attaque et Actes de Vengeance, je dois bien avouer que j’ai eu un peu de mal à me replonger dans un Omnibus se concentrant sur des events ou des épisodes que je n’avais jamais lu. C’est ainsi que mon Spider-Man par David Michelinie et Todd McFarlane est resté, bien sagement, durant un bon moment, dans ma pile de lecture. Heureusement, deux Omnibus de Wolverine par Jason Aaron plus tard, et je me décide à me plonger davantage dans cette collection d’exception ! Et c’est ainsi que ce tome de Spidey est revenu en haut de ma pile de lecture !
Spider-Man existe déjà depuis près de vingt-cinq ans lorsque le scénariste David Michelinie et le dessinateur Todd McFarlane revisitent le personnage. Quand ils quitteront la série The Amazing Spider-Man, le Tisseur ne sera plus le même. Les artistes ont travaillé en parfait harmonie pour nous offrir plus de trente épisodes dont on parle encore aujourd’hui. Peter Parker et Mary-Jane sont devenus un couple branché vivant des aventures mémorables à New York. Ils sont entourés de criminels de la vieille école tels que le Docteur Octopus, l’Homme Sable, Mystério, le Bouffon Vert, le Lézard, le Rhino et surtout Venom qui revient avec la ferme intention de faire de la vie de Spider-Man un enfer !
(Contient les épisodes Amazing Spider-Man #296 à 329, Spectacular Spider-Man Annual #10 et What The… ?! #3)
Commençons par les dessins. Aux yeux de beaucoup de personnes, cet Omnibus est celui de Spider-Man par Todd McFarlane. Soyons franc, je ne suis pas le plus grand connaisseur de cet artiste. Hormis quelques épisodes ici ou là, je dois bien dire que je ne crois pas avoir lu la moindre chose majeure dans son travail. C’est donc une véritable découverte, sur un titre de 1988/1989.
Et quelle claque !!! Cela fait longtemps que je n’avais pas ressenti autant d’excitation à découvrir les traits de cet artiste ! A plonger dans chacune de ses pages, chacune de ses cases. C’est juste magnifique ! C’est tellement plus riche, plus beau, plus captivant que la grande majorité de ce que l’on peut voir aujourd’hui. Les personnages sont tous travaillés, ont tous leur design, leurs petits défauts qui les rendent crédibles et authentiques. C’est tellement mieux de se retrouver avec un Eddie Brock aussi bourru et poilu, lui donnant un aspect sauvage et agressif.
Les dessins de Todd McFarlane sont d’une incroyable fluidité. L’action est vivante, immersive, sans le moindre temps mort, sans la moindre fausse note. C’est incroyable une telle justesse, une telle intelligence dans les dessins. Si l’histoire n’était pas aussi passionnante, les dessins, seuls, suffiraient à nous tenir en haleine du début à la fin. Franchement, rien que pour les dessins, l’achat de cet Omnibus se justifie.
Le plus impressionnant dans ce monstrueux travail, c’est sans aucun doute le boulot effectué sur les personnages, comme je le dis plus haut. Peter Parker transpire la poisse, les méchants sont badass à souhait, comme rarement ils l’ont été, avec un charisme incroyable, Spider-Man dégage une impression de puissance incroyable malgré sa silhouette longiligne. Enfin, terminons avec Mary-Jane et sa somptueuse crinière rousse ! Il n’y a rien de plus à dire, si ce n’est que Todd McFarlane la magnifie comme personne ! Je n’ai jamais vu une femme aussi belle qu’elle dans un comics, elle est savoureusement divine!
Intéressons-nous à l’histoire. Quel plaisir de se retrouver ces trente-quatre épisodes où l’action ne s’arrête pas une seconde. Trente-quatre épisodes sans temps mort où les menaces se succèdent, où les méchants emblématiques de notre héros défilent les uns après les autres nous emportant dans un tourbillon d’aventures toutes plus passionnantes, prenantes les unes que les autres. Trente-quatre épisodes sans le moindre event ou autre crossover pour venir polluer la ligne éditoriale et directrice de David Michelinie !
Que ce soit le dangereux Venom et sa quête de vengeance collant parfaitement avec celle d’Eddie Brock, un Scorpion et un Rhino travaillant ensemble, un Lézard qui voit sa folie meurtrière et primaire reprendre le pas sur son intellect humain, un Mystério qui lui fait croit le pire, deux Bouffons qui se battent entre eux, ou encore Crâne Rouge qui force notre héros à s’allier à Silver Sable et Solo, notre héros n’a pas une seconde de répit ! Les super-vilains semblent attendre leur tour à la queue leu leu pour s’en prendre au Tisseur. Espérant tous, être celui qui y parviendra !
Chacune de ces intrigues est passionnante, c’est un vrai plaisir de voir toutes ces menaces, tous ces ennemis se succéder de la sorte. On trépigne même à chaque nouveau chapitre pour essayer de voir lequel des super-vilains du héros nous allons voir débouler.
Mais la force du travail de David Michelinie, c’est qu’il ne concentre pas tous points d’intérêts sur Spider-Man. Peter Parker est également un personnage central de ce run. Notamment avec sa malchance légendaire. Même quand tout semble bien se goupiller pour lui, il lui arrive toujours un coup du sort. C’est peut-être ce qu’il manque au Spidey actuel (en vf j’entends). Ça, et Mary-Jane ! C’est avec de tels runs, où le couple Peter/Mary-Jane est essentiel et central, que l’on réalise à quel point ce personnage est juste fondamental à l’intérêt du titre. Elle n’est pas une simple demoiselle en détresse et sexy, c’est un véritable pilier de la série.
Il suffit de voir, personnellement, l’intrigue qui m’a le plus captivé, c’est celle où Mary-Jane est kidnappée ! On pourrait la croire, alors, complètement perdue et abattue, et pourtant elle tient bon, et c’est même elle, alors qu’elle est captive qui va sauver Spider-Man ! Un comble ! Mais une preuve, supplémentaire, qu’elle est essentielle à la série ! Il faut qu’elle revienne !
On parle de cet Omnibus comme étant celui du Spider-Man de McFarlane. Je trouve cela assez injuste. Si j’ai été totalement envoûté par ces dessins, je trouve que le travail de Michelinie est d’une justesse incroyable, d’un intérêt sans pareil et d’une qualité frôlant la perfection ! J’ai tout simplement a-do-ré ces trente-quatre épisodes. Du pur bonheur ! Des intrigues simples mais excellentes, des personnages sans pareil et un couple idyllique !
Bref, que dire ? C’est tout simple, cet Omnibus est véritable petit bijou ! Une pièce essentielle et incontournable de n’importe quelle collection !