Ouzoumaki
Je ne connaissais que le film "Uzumaki", que j'avais trouvé plutôt pas mal bien qu'un peu cheapos sur pas mal de points. J'ai appris plus tard que c'était un film live adapté d'un manga, renommé...
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le 12 juil. 2011
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Je ne remettrais pas en cause la réputation de Junji Ito, maître du manga d'horreur, qui aurait su m'apporter une nouvelle expérience de lecture à travers Spirale.
Tout est perturbant dans ce récit. Mon premier choque était le dessin. Assez réaliste, l'auteur sait rendre les émotions et surtout la terreur sur un visage avec parfois peu de choses. Et je ne m'attendais pas du tout à être impressionnée par ses dessins de spirales (qui, il faut bien l'admettre, sont très entêtants et envoûtants). D'abord, minime, discrète, la spirale prend une place de plus en plus importante à mesure que le récit avance. De plus, Junji Ito regorge véritablement d'idée pour exposé le concept de la spirale à travers les différents chapitres.
Le récit commence assez doucement : nous découvrons les personnages principaux, dans un cadre parfaitement normal, mais le dessin dégage déjà une ambiance un peu malsaine. La "malédiction de la spirale" (comme l'aime l'appeler l'un des personnage) commence d'abord par atteindre qu'un individu, et n'est présente que comme une passion envahissante. Mais sans nous en rendre compte, la malédiction touche davantage de monde et sous différentes formes. Chaque chapitre correspond généralement à un événement et à un sentiment, ou acte qui peut rappeler le mouvement d'une spirale. Ainsi, on a droit à des récits de différents registres : fantastiques, romanesques, horrifiques, surnaturels. On a presque l'impression d'avoir affaire à un recueil de nouvelles, car souvent, ces histoires assez courtes ne présentent aucun lien entre elles (si ce n'est la spirale, bien entendu !). Evidemment, tout les récits ne se valent pas, et certains sont bien plus réussis que d'autres. Et voilà que sans nous en rendre compte, la spirale touche tout un village. Le récit est bien maîtrisé, et l'auteur a même jugé malin de faire de son intrigue une spirale : la fin peut ramener au début et inversement.
Une lecture intrigante, choquante par moment, qui laissera forcément la marque de la spirale dans nos esprits. Junji Ito sait captiver son lecteur en démontant ici progressivement le quotidien d'un village banal. Le manga ne regorge pas tant que ça d'images gores à mon sens ; le véritable talent de l'auteur est bien de rendre inquiétant des faits normaux aux premiers abords. Tonkam a d'ailleurs sorti une nouvelle édition regroupant les trois tomes, alors autant se faire plaisir !
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Créée
le 7 août 2016
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