S'il y a quelque chose qui me fascine vraiment dans cette série, c'est la propension de Hardy à dessiner des tombes toutes plus belles les unes que les autres. Bon, il est vrai que beaucoup son pareilles. Ou encore qu'il se contente de quelques taches pour représenter une simple silhouette. Malgré tout, il parvient à rendre une ambiance lugubre comme on en voit rarement en bande dessinée et même au cinéma.
Hardy, c'est un dessinateur qui aime dessiner des gueules cassées, alors quoi d eplus jouissif pour lui que de s'attarder sur le faciés décomposé d'un mort. Puis les corps qui se meuvent dans cet univers sont telles des figures fantômatiques qui se suivent comme dans un ballet glauque.Comme je l'ai précisé dans les deux critiques concernant les tomes 17 et 18, Hardy est moins bon qu'auparavant. Il arrondit son trait, peut-être sous l'influence des autres auteurs du journal Spirou. Ça reste malgré tout de bonne facture une fois encore.
Cest Cauvin qui devait faire des efforts. C'est chose faite avec un album un peu plus drôle que le précédent. On sent bien que le scénariste a des difficulté à se réinventer ; faut dire, 19 albums, c'est pas rien. Quand on sait qu'il bosse sur 5 séries en même temps, au moins... On peut donc le féliciter pour maintenir le niveau aussi haut.
Bref, ce 19ème tome est un album agréable à lire même si ça commence à vraiment tourner en rond.