Contexte : nous sommes 3 ans après les événements de l'épisode I, Obi-Wan a repris l'entrainement d'Anakin qui, s'il est naturellement très doué avec la Force, n'a rejoint l'ordre millénaire tardivement comparé aux padawans habituels. Il faut donc composer avec les interrogations d'un pré-adolescent perdu entre ses émotions bouillonnantes et sa gratitude d'avoir quitté l'esclavage de Tatooine.
Répondant à un appel de détresse envoyé aux Jedi, le jeune maître et son apprenti s'écrasent sur une planète ravagée par une guerre ancienne et où s'opposent deux peuples depuis des millénaires sans souvenir des causes de cet haine et devront composer avec les locaux et leurs mauvaises habitudes.
Le contexte est classique et plutôt à la mode (cf. l'excellent Saga) mais sert de toile de fond à la réflexion des deux Jedi sur leur place dans l'univers, dans l'ordre lui-même et sur l'utilité de cette Force de paix implacable et pourtant parfois si peu utile à sauver le plus grand nombre. Bon, en ayant dit ça, on a déjà tout dit et la réflexion ne va pas beaucoup plus loin mais elle a au moins le mérite d'exister.
Marvel doit reprendre le flambeau après Dark Horse sur cette période bien exploitée par l'ancien éditeur mais dont la "Maison des Idées" a fait table rase. Avec les épisodes filmés qui s'accumulent, les latitudes offertes aux scénaristes pour exploirer l'univers Star Wars s'amenuisent. Pas incontournable mais plutôt bien servi niveau illustration, le format mini-série a ses avantages et ses limites, en l'occurence ici un goût de trop peu quand il s'agit de creuser la relation Obi-Wan-Anakin (chose qu'on peut retrouver dans la série animée Clone Wars).