De l’excentricité, des combats improbables, des idées délirantes, et une ambiance qui ne ressemble à rien d’autre... J'aime Stone Ocean!
Pourtant, cette sixième partie se distingue encore plus par son audace et sa manière de bousculer les codes de la série. Si elle est marquante, c’est avant tout parce qu’elle propose une héroïne, Jolyne Cujoh, qui apporte une dimension différente à l’univers foisonnant créé par Hirohiko Araki.
Dès le départ, l’histoire prend un tournant radical : une prison en Floride comme décor principal, un environnement fermé et oppressant qui contraste avec les aventures plus vastes des parties précédentes. Ce cadre particulier contribue à créer une atmosphère unique, où chaque combat devient une bataille d’ingéniosité dans un espace restreint. Les enjeux, eux, restent colossaux : sauver Jotaro, stopper les plans du prêtre énigmatique Enrico Pucci, et empêcher un désastre cosmique. La tension ne fait qu’augmenter à mesure que l’on s’enfonce dans cette intrigue à la fois complexe et ambitieuse.
L’un des points forts de Stone Ocean est sans aucun doute son héroïne. Jolyne est un personnage charismatique, à la fois forte et vulnérable, qui incarne une nouvelle génération de JoJo. Revenir d'Italie pour se recentrer sur une héritière Joestar qui va devoir affronter une horde d'ennemies terrifiants et de nouveautés farfelus avec les stands, il n'en fallait pas plus pour me séduire!
Elle porte sur ses épaules le poids de l’héritage familial tout en affirmant sa propre identité, ce qui en fait une protagoniste captivante. Ses interactions avec les autres personnages, notamment Emporio, Weather Report et Foo Fighters, ajoutent une richesse émotionnelle et des moments mémorables à une histoire déjà dense.
Cependant, Stone Ocean n’est pas sans défauts. Certains combats, bien qu’ingénieux, peuvent parfois paraître trop complexes ou tirés par les cheveux, même pour les standards de JoJo’s Bizarre Adventure. La créativité d’Araki est indéniable, mais elle peut aussi rendre certains affrontements difficiles à suivre, avec des mécaniques de Stands tellement spécifiques qu’elles en deviennent presque absurdes.
Sans oublié l'aspect claustrophobique de la prison et ces alentours, qui m'ont assez souvent fait quitter ma lecture.
Ceci dit l'ingéniosité, d'un stand aussi varié que celui de Jolyne apporte son lot de surprise, la plaçant comme l'un des protagonistes les plus importantes de la série. Son évolution psychologique est aussi admirable et la relation avec son père ne peut pas vous laisser de marbre!
Quant au dénouement, il divise encore aujourd’hui. La fin de Stone Ocean est audacieuse, c’est indéniable, mais elle peut aussi laisser un goût amer. Sans révéler de détails, ce choix narratif bouleverse tout ce que l’on connaissait jusqu’alors de l’univers de JoJo, ce qui peut être fascinant ou frustrant, selon la perspective du lecteur.
Mon avis étant qu'il était temps de mettre fin à cette lutte d'une manière, la méthode me semble être la bonne et connaissant déjà la suite... BORDEL ça vaut le coup!
Malgré ces réserves, Stone Ocean reste une expérience incontournable pour les fans de la série. Sa capacité à mélanger des idées extravagantes avec des thèmes profonds, tels que la destinée, l’héritage et la quête de liberté, en fait une partie qui ne ressemble à aucune autre. C’est une aventure à la fois déroutante et inoubliable, portée par une héroïne qui mérite largement sa place dans la lignée des JoJo.