Dans le volume 1 nous avons fait la connaissance de Francine, Katchoo et David. Trois personnages haut en couleurs auxquels on s’attache très rapidement car ils sont extrêmement bien caractérisés. Terry Moore continue de développer son histoire d’amour basée sur la relation entre ces deux jeunes filles que tout oppose sur le papier. Les voies de l’amour sont impénétrables et c’est cela qui nous animera tout au long de ce récit.


Quasi même recette que pour le premier volume. On alterne entre des séquences d’actions avec l’intrigue liée à la mafia des six. Puis des moments légers, cocasses et surtout drôles. Sans oublier ces chapitres poétiques et romantiques qui viennent développer la romance entre Francine et Katchoo. Et ce qui fait le succès de cet ouvrage, c’est que l’auteur excelle dans chacun de ces genres. Il arrive ainsi à nous véhiculer une palette d’émotions importantes en nous faisant passer par la peur, la joie, puis la tristesse et le rire.


Ce deuxième volume va nous en apprendre plus sur la vie de ses personnages par le biais de flashback et de flashforward. Ils étaient déjà présents dans le premier volume mais ils prennent ici une toute autre ampleur, à tel point que l’on perd la notion du temps. Est-ce que ce que je lis se situe dans le passé, le présent ou le futur ? Le temps devient le quatrième protagoniste de ce tome, et va nous faire voyager entre les différentes étapes de la vie de ces personnages, ce qui va leur donner énormément de profondeur.
Terry Moore prend un malin plaisir à utiliser ces sauts dans le temps et joue avec le lecteur au fil de la narration. Ils atteignent leur apogée vers le milieu du livre qui m’a littéralement scotché, car l’auteur, en plus d'être un grand scénariste, maitrise l’auto-dérision et l’applique avec un timing incroyable. Il connaît non seulement parfaitement ses personnages, mais il sait aussi ce que le lecteur ressent de manière précise et à quel moment de sa lecture. C’est un tournant de l’histoire qui fait basculer le propos du livre de quand à comment.


La mise en page est très bonne, et là aussi Terry Moore fait des merveilles. Il alterne entre pleins de styles et on se régale. Des cases classiques type franco belge puis du dynamique type américain en passant par des pages manuscrites ou des pages de texte façon roman.
Son dessin est très pur et son trait fin. Il s’adapte parfaitement aux différentes situations. Sa grande force c’est sa capacité à retranscrire les émotions de ses personnages. Le seul bémol que j’émettrai c’est son petit manque de précisions quelques fois qui fait qu’on peut s'emmêler entre les personnages mais ça reste anecdotique au vu de l’oeuvre pharaonique qu’il a créée.


Il paraît qu’on reconnaît une grande oeuvre aux nombres d’émotions qu’elle véhicule. Pari tenu avec ce deuxième tome de SIP qui nous fait faire un voyage émotionnel bienfaisant. Difficile de s'arrêter de lire une fois qu’on a commencé, et ce même si les 824 pages de ce comic-book hors normes peuvent faire peur au premier abord. L’édition est très belle, mais ne contient aucun bonus sur la conception ou l’auteur, ce qui est fort dommage pour une oeuvre de cette qualité qui mériterait de nous en dévoiler plus sur son envers du décor.

kal_mondal
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le 27 août 2018

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