Encore un bel exemple de couverture bien foireuse pour la réédition. Il y a tellement de maniète dans celle de Roba, tellement de charme, alors que le 'remake' est totalement plat, la couleur n'y présente pratiquement aucun intérêt.
Après s'être royalement vautré dans une longue histoire, Roba nous revient en forme avec ce qu'il sait faire de mieux : des gags en une page. J'ajouterai même que ce congé pris par rapport à ce format lui a été bénéfique car il revient avec un ton différent et plein d etrès bonnes idées. Le papa de Boule a toujours eu beaucoup d'importance dans la série, mais dans celui-ci il mène particulièrement la danse, peut-être parce que Roba s'identifie plus en lui qu'au travers de Boule et Bill. Ainsi, il s'octroie les meilleurs gsgs au point de reléguer aux deux héros le rôle de faire-valoir. A noter aussi la présence d'une histoire en plusieurs pages absolument délicieuse, qui reprend le principe d'accumuler les situations folles de l'album 19, mais avec plus d'intelligence : tout d'abord insérer une bonne dose de conflits (d'ailleurs tout au long de l'album le papa de Boule râle), ensuite prendre polus le temps d'exploiter chacune des situations, il ne s'agit pas de gags en deux cases, mais d'une construction sur une moitié de page au moins. Pour le reste de l'album on peut décréter le ton plus absurde que d'habitude, plus écolo aussi.
Graphiquement, Roba se montre toujours aussi juste avec des expressions tant faciales que corporelles qui font mouches. Le découpage toujours aussi classique fonctionne, Roba prouve que c'est parfois dans les vieilles marmittes qu'on fait les meilleures soupes.
Bref, bien que très classique dans son approche plastique, Boule et Bill reste une série réussie avec ce 20ème tome ultra délirant.