Autant dire qu'il y avait encore un peu de l'émulation du premier tome présente dans mon esprit lorsque j'ai acheté ce 3e opus. Quelle fut ma surprise lorsque je l'ouvris? De nouveaux dessinateurs invités sur chaque chapitre. Si certains valent vraiment la découverte, je pense aux chapitres sur Tara et Amateratsu dessinés par Tula Lotay et Stéphanie Hans, le reste est plutôt moyen et le dernier carrément torché genre webcartoon (trait et coloration simplistes à l'image du personnage de Sahkmet traitée ici. Diamétralement opposé, la couverture de Jamie McKelvie qui illustre le chapitre et le tome est juste magnifique).
Le tome s'ouvre sur le dessin de Kate Brown, dont le style un peu cartoonesque au niveau des émotions faciales tranche par là-même toute la subtilité du trait de McKelvie qui n'est présent que sur le chapitre "graphiquement expérimental" sur Woden, où il est difficile d'admirer tout son talent comme il a été possible sur les précédents épisodes (Woden a un casque!)
Passé cette amertume première, je me perds un peu dans l'histoire. J'aurais peut-être du relire le tome précédent avant
, je ne me rappelais même plus que Laura y était passé.
Comme quoi c'est un flou qui règne déjà depuis un certain temps dans mon esprit. Passons.
La chronologie qui se veut importante avec les dates qui ponctuent chaque chapitre nous perd et perd son sens au fur-et-à-mesure de l'intrigue. L'ouvrage se lit toujours très bien mais on a du mal à cerner les tenants et aboutissants de chacun et surtout de Ananké. On s'éloigne parfois un peu trop des thématiques divines et fanatiques que seuls les personnages d'Amateratsu et Dionysus nous rappellent. La narration passe trop rapidement d'un sujet à un autre, perdant le lecteur juste quand il commençait à s'imprégner de l'ambiance d'une situation.
Pour résumer ce tome, il fait la part belle aux conflits entre chaque divinité et aux manigances toujours plus floues de Ananké. Malheureusement, il ne donne pas trop de réponses et renforce ainsi l'impression de s'embourber dans une confusion générale dont on se dit qu'aucun ne réchappera.
J'ai quand même envie de lire la suite mais pitié, faite revenir McKelvie et commencez à dénouer les noeuds!