Tous ceux qui connaissent Superman connaissent la kryptonite. Mais dans quelles circonstances le dernier fils de krypton a-t-il été amené à découvrir sa Némésis ?
A la recherche d'inspiration pour l'homme d'acier Darwyn Cooke décide de s'inspirer d'un épisode des années 40 pour remettre au goût du jour l'apparition de la mystérieuse pierre verte à Métropolis.
Quoiqu'en laisse penser la couverture (qui ne fait vraiment pas honneur au dessinateur), ce récit est bien loin des concentrés d'actions explosifs que l'on sert souvent dans les histoires de Superman. Ici, notre héros débute et manque parfois de confiance en soi. Encore ignorant de toutes ses capacités, il craint la lave ou l'azote liquide.
A l'image de son travail dans La Nouvelle frontière, l'auteur nous livre une caractérisation des personnages sans fautes. Ces derniers sont attachants et abordables même pour ceux qui ne sont pas experts en la matière.
L'histoire est simple, quoique très bien scénarisée et permet de faire la part belle aux introspections des divers protagonistes. Pour un récit centré sur la plus grande faiblesse de l'homme d'acier, nous avons droit (judicieusement) à quelque chose de très intimiste.
En définitive, la kryptonite n’apparaît que dans les derniers chapitres. Elle fait d'ailleurs surtout office de conclusion au récit. Ce qui, je trouve, est un peu rapide. Un épilogue n'aurait sans doute pas été de trop.
Pour ce qui est des dessins, ne vous fiez pas à la couverture curieusement choisie par Urban. Tim Sale est en pleine forme dans ce récit. Ses pages, comme ses personnages sont un vrai régal pour les yeux.
Conclusion : ce comics est une bonne histoire de Superman. Une histoire à dimension humaine comme on peut en retrouver dans "Les Quatres Saisons de Superman". Après, je reste un peu sur ma faim quant au final. Avec un peu plus de travail, je pense que les auteurs auraient pu aboutir à une œuvre beaucoup plus reconnue.