Consacrer la moitié d'un tome à narrer les pulsions auto-destructrices de son personnage principal était un pari osé, surtout après le concentré d'action et le rythme prenant auxquels nous avaient habitués les 3 tomes précédents. Et pourtant, ça fonctionne très bien, notamment grâce à un traitement très lyrique et graphiquement exceptionnel des lymbes dans lesquelles se perd et se morfond Grant McKay (merci - encore une fois - Mateo Scalera).


J'ai personnellement beaucoup aimé le renouveau de la seconde partie, ce sursaut d'orgueil qui remet McKay sur les traces de ses anciens coéquipiers (et ses enfants accessoirement). On se croirait presque au tout début d'une série d'aventures où le héros doit relever des défis pour rassembler les membres de sa future équipe ou dans un jeu vidéo dans lequel il faut retrouver une série d'éléments pour remettre un vaisseau en état de fonctionnement. Ce premier arc concernant la traîtresse Rebecca est plutôt bien pensé et relance vraiment bien la série.


La descente aux enfer, l'expiation et la recherche de rédemption : des thèmes classiques mais bien traités dans ce 4ème opus de Black Science qui promet une suite très différente de la première trilogie.
Ceux qui auront la chance de lire ce tome 4 quand la suite sera déjà disponible y verront un excellent tome de transition avant de se lancer très certainement directement sur le suivant. Pour les pauvres hères qui, comme moi, devront attendre plusieurs mois avant de pouvoir apprécier la suite, ce tome 4 est (à dessein) peu généreux en terme d'avancée dans l'intrigue et pourra susciter quelques frustrations malgré ses indéniables qualités.

Ouaicestpasfaux
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le 9 août 2016

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Ouaicestpasfaux

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