Ah, la vengeance !
Ma lecture de Black Science est assez… chaotique. J’ai mis du temps à me lancer dedans, et mon intervalle de lecture entre deux tomes est assez impressionnant. Aussi, en me lançant dans le quatrième...
le 9 avr. 2019
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Ma lecture de Black Science est assez… chaotique. J’ai mis du temps à me lancer dedans, et mon intervalle de lecture entre deux tomes est assez impressionnant. Aussi, en me lançant dans le quatrième tome, je me suis rendu compte, que hormis les grandes lignes, le personnages de Grant McKay et quelques autres, je n’avais aucune idée d’où je mettais les pieds. Quasiment aucun souvenir des événements passés. Du coup, je me suis relancé dans les trois premiers tomes avant de poursuivre ma lecture de ce quatrième tome.
Le dernier saut du pilier a été utilisé. Non pas pour renvoyer les dimensionautes chez eux, mais pour permettre à Rebecca de revoir une dernière fois son frère, mort alors qu’ils n’étaient que des enfants. Par cette manœuvre égoïste, la jeune femme a condamné Grant McKay à errer dans un dédale de réalités, à la dérive d’une existence sur laquelle il n’a désormais que peu d’emprise.
Black Science signe le retour du scénariste Rick Remender (Tokyo Ghost, Deadly Class) à son genre de prédilection : la science-fiction. Cocréée avec Matteo Scalera (Secret Avengers, Dead Body Road), cette nouvelle série pourrait se résumer à son seul genre – une course pour la survie entre les innombrables couches de l’Infinivers – si elle ne développait pas en filigrane l’histoire de ce héros individualiste – Grant McKay – confronté aux conséquences directes de ses croyances et de ses choix de vie. Des conséquences dont il ne sera pas le seul à payer le prix… Bienvenue dans un voyage interdimensionnel où la loi de Murphy semble bien être la seule constante.
(Contient les épisodes #17 à 21)
En voulant revoir son frère, décédé sur notre Terre, Rebecca a « utilisé » ce qui était sans doute le dernier saut possible du pilier. Elle ne pensait, probablement pas, que ce dernier voyage allait avoir autant de répercussions. Toute l’équipe, enfin les rares survivants, de Grant McKay se voit séparée et éparpillée au quatre coins de l’Infinivers. On retrouve, ainsi, trois ans plus tard, un Grant McKay méconnaissable, seul et à moitié fou !
Certes les voyages au cœur de l’Infinivers ont toujours été désastreux, mais là, nous atteignons le summum. Trois ans tout seul, il y a de quoi perdre la tête. Et c’est littéralement ce qui arrive à Grant, puisqu’il en est rendu à même oublier son propre nom. Heureusement, pour lui, il possède une intelligence artificielle qui lui rappelle ses souvenirs, sa vie, ses objectifs.
Le problème, s’il sait qu’il doit sauver ses enfants, ses récents échecs conjugués à cette intelligence artificielle qui lui rappelle sa vie ratée en continu, sans la finesse humaine, lui font traverser une grave crise existentiel. Grant n’a en effet plus aucune confiance en lui. Pire il se considère comme un pauvre raté capable de rien de bon pour ses proches. Comment un père aussi mauvais et dangereux que lui pourrait réussir à sauver ses enfants ? A ne pas lui faire de mal ?
Une terrible et incroyable remise en question attend donc Grant McKay ! Un voyage dans ses souvenirs, à travers ses peurs, accompagné de proches improbables vont lui permettre soit de sombrer définitivement, soit de devenir l’homme de la situation.
Ces nombreux flash-back, qu’ils soient sur son enfance très compliquée avec sa mère, ses disputes avec sa femme de par ses absences, son adolescence anarchique ou sa rencontre avec Rebecca, nous permet d’en apprendre plus sur notre personnage principal et surtout de lui faire gagner, enfin, un peu de profondeur. Quatre tomes pour enfin s’attarder sur un personnage, il faut bien reconnaître que c’est long.
Puis l’heure est à la vengeance ! Le sentiment qui nous habiterait tous en pareilles circonstances. Mais Grant est un personnage différent, et forcément sa vengeance va être également différente. Franchement, très franchement, au fur et à mesure de ma lecture, en découvrant la direction prise par la soif de vengeance de notre héros, je dois bien avouer que je jubilais à chaque page. Quel machiavélisme dans son plan ! Et quel satisfaction a-t-il du ressentir ! Du grand art ! Je vais m’arrêter, je vais passer pour un sadique.
Le personnage gagne en profondeur, devient presque passionnant, et du coup l’histoire le devient également. (Bon, je dois bien reconnaître que le fait de lire ces quatre tomes à la suite, sans délai entre chaque lecture, aide aussi à mieux apprécier ce titre). Mais déjà avec le précédent tome, et la prise de conscience du danger que représentent leurs bonds, l’intérêt s’emballait.
Graphiquement, je suis toujours aussi fan des traits de Matteo Scalera. Si ses personnages sont toujours un peu caricaturaux, notamment au niveau des visage, je dois bien reconnaître que sa vision des différentes planètes traversées et des différentes créatures rencontrées est juste fascinante !
Bref, un quatrième tome absolument savoureux !
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Créée
le 9 avr. 2019
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