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ORTF : office de radiodiffusion-télévision française qui symbolisait la «mémoire du siècle»



  • Oui, monsieur Ric ! Sans me vanter, j'ai été un vrai spécialiste... Mais c'est fini-fini tout ça, tout ça ! Sérieux-sérieux, maintenant !

  • Dommage, Jo ! J'avais un beau "casse" à te proposer.

  • Un "casse" ? Vous ?!

  • Minute ! C'est pour aider la justice ! Il s'agit de "perquisitionner" chez un suspect. Chez Carmann !

  • Hein ?! L'imprésario ?!... Mais je ne veux pas moi ! C'est un piège, ou quoi ?

  • Simplement un moyen de nous prouver ta coopération !...

  • Eh bien, ça alors ! Si on m'avait dit... Bon, d'accord, je vais préparer... heu... le matériel !... C'est pour quand ?

  • Pour ce soir, Jo !




La France est à l'honneur



Les éditions du Lombard présentent avec "Suspense à la télévision" le septième album des enquêtes de Ric Hochet. Une nouvelle aventure pour le lecteur qui se retrouve parachuté à l'« ORTF ». L'Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF) est un établissement public qui dispose du monopole de la diffusion du contenu audiovisuel produit en France. Créé en 1964, "soit quatre ans avant la première édition de cet album", l'ORTF succède à la RTF (Radiodiffusion française). RTF qui est à l'origine de la nationalisation des radios privées et télévisées nationales. L'ORTF a pour but de moderniser le service public de radio-télévision française et de satisfaire les besoins d'information, de culture, d'éducation et de distraction du public. Située au 116 avenue du Président-Kennedy, dans le 16e arrondissement de Paris, la Maison de l'ORTF est un gigantesque bâtiment blanc à l'architecture particulière inaugurée en 1963. Une réalisation de l’architecte "Henry Bernard", présentée sous la forme d'une couronne de 500 mètres de circonférence et de 36 mètres de hauteur, au centre de laquelle se trouve une tour de 21 étages, haute comme Notre-Dame, qui symbolisait autrefois la « mémoire du siècle ». Il y fut enregistré entre 7 ou 8 millions de documents, dont les plus anciens étaient considérés comme d’authentiques trésors. Un nouveau symbole français auquel le duo Gilbert Gascard dit "Tibet" et André-Paul Duchâteau rend hommage en concentrant l'intrigue principale dans les locaux de l'ORTF. Une exploration pédagogique, comme il fut le cas avec le tome précédent : "Rapt sur le France".


Un environnement passionnant pour y faire vivre une enquête trépidante, où le lecteur indépendamment de l'intrigue va découvrir les dessous de l'ORTF. On y découvre les équipements de télévision et de radio de l'époque. Le mythique "studio 102" : où ont été enregistré de nombreuses émissions grand public. Comprenant une vaste salle de concert symphonique, dont un auditorium conséquent. La société de l'image et de la notoriété avec les vedettes du show médiatique. La modernisation d'une vieille France, qui va exercer auprès du public un véritable pouvoir d'attraction et d'hystérisation avec le phénomène "yé-yé". Le yéyé est un courant musical ayant émergé au début des années 1960 issu (au plus souvent) d'un courant à succès anglo-saxon, alors très prisée par la jeunesse née après la Seconde Guerre mondiale. C'est ainsi qu'on se retrouve dans la bande dessinée à croiser dans les coulisses de l'ORTF des figures importantes comme Guy Lux, Sacha Distel, Pierre Tchernia, Raymond Souplex, ou encore Léon Zitrone. Un clin d'œil très amusant qui ajoute toujours plus de crédibilité à cet album. Une réalisation extrêmement réaliste voulu par les auteurs qui n'ont pas hésité à se rendre en repérage dans les locaux de l'ORTF pour y faire les meilleures retranscriptions possibles. Une qualité du dessin indéniable, qui tome après tome gagne en qualité. Une sublimation des décors portée par Tibet et son équipe, qui nous régale. Une reproduction pointilleuse du milieu parisien avec des détails étonnants. En atteste la retranscription du pont de l'Alma, qui fut de 1850 à 1970 jonché de quatre statues représentées par des soldats en commémoration du courage des troupes françaises lors de la guerre de Crimée. Un véritable cachet pour l'album, que l'on retrouve jusqu'au niveau des expressions des faciès des personnages.


André-Paul Duchâteau, livre un récit d’enquête survitaminer dans lequel on n'a pas le temps de s'ennuyer. Une série de confrontations percutantes entre Ric Hochet et un barbu masqué à lunettes noires. Un homme mystérieux qui va donner beaucoup de fil à retordre à notre cher Ric. Un enchaînement de séquences tendues qui n'est là que pour cacher la pauvreté d'un scénario qui a du mal à tenir sur la longueur. Si dans un premier temps le mystère est de guise, rapidement on se lasse des nombreuses répétitions du récit. Une histoire qui répète tout du long le même cheminement : « l'homme masqué arrive pour s'en prendre à "Lionel" (une star montante) que Ric va sauver in extremis, pour prendre en charge l'agresseur qui va finir par l'assommer et prendre la fuite ». Autre curiosité, Ric contourne volontairement la loi sous les conseils de l'inspecteur Bourdon. Une scène très étrange dans laquelle il fait équipe avec "Jo-le-Colosse" (un ancien malfaiteur vu dans "Signé Caméléon"), pour mieux faire illégalement irruption dans une demeure en plein milieu de la nuit. Une atteinte sur une simple suspicion où Ric va même s'en prendre au pauvre propriétaire, qui bien évidemment, veut se défendre en voyant les deux cambrioleurs chez lui. Une vraie racaille ce Ric. On se régalera tout de même de l'excellente ouverture dans le T.E.E. (train "Trans.Europ.Express.") reliant Bruxelles à Paris. C'est là que notre duo bien-aimé "Ric Hochet-Commissaire Bourdon" va rencontrer la star du yé-yé : "Lionel". Lionel qui n'est autre que la reproduction de "Johnny Largo". Il est précédé de son rival "Hervé Vilard", qui n'est autre que la reproduction de "Johnny Hallyday". La grande classe !



CONCLUSION :



Suspense à la télévision des éditions du Lombard est le septième album des enquêtes de Ric Hochet. Une bande dessinée pédagogique envers le milieu qu'elle nous propose une fois encore sur un des trésors de la France : l'ORTF. L'occasion de se plonger dans une intrigue policière d'espionnage qui à défaut d'être originale, livre une action constante bien que répétitive. Un album qui trouve sa richesse dans son décor et le développement narratif de celui-ci. Pour les passionnés d'histoire française, nul doute que ce tome va vous passionner. Si l'intrigue aurait suivi, cette bande dessinée aurait pu être une des meilleures de la franchise. En attendant on prend beaucoup de plaisir à visiter l'ORTF ainsi que le phénomène du yé-yé.


Un album éducatif qui porte le regard attentionné de deux amoureux de la France : Gilbert Gascard dit "Tibet" et André-Paul Duchâteau.



Conclusion. Le chanteur est enchanté et le maître-chanteur déchante !...


Créée

le 2 nov. 2022

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