Bien ... Nous nous retrouvons, chers lecteurs ...
Je m’étais promis de consacrer un peu plus de temps aux BDs dans mes critiques. Me voici donc lancé dans une vaste et nécessaire mise à jour de mes dernières lectures.
A tout saigneur tout honneur ; retour dans les années 50 grâce aux superbes choix des éditions Akileos. Saigneur ? Oui ; je vais tenter de vous convaincre qu’il faut découvrir ces Conte de la Crypte d’un autre temps horrifique.
Pour les plus anciens d’entre nous, les vétérans en quelque sorte histoire de choisir un mot plus positif, les Contes de la crypte ça sent bon les années 90, la Cinq et les extraterrestres, M6 et ses contours de musiques trop funs. Vous ne voyez pas de quoi je parle ? Mais si, 22h, un mort-vivant qui nous présente une ou deux histoires horrifiques avec une belle morale à la fin. Si vous cherchez cette ambiance dans cet album, ça risque de coincer.
Les Tales from the Crypt, ce fut d’abord un pulp, un peu à l’image des Weirds Tales ou, plus ancien encore, des nouvelles de Conan écrites par Howard. Mais là où ce dernier pouvait décrire quelques scènes d’horreur entre deux paires de seins dénudés, la BD avait encore du chemin à faire. Les différentes histoires sont sympas mais nous sommes loin, très loin même des canons graphiques de la nouvelle mode de zombies à la sauce Walking dead. Aucune réelle scène d’horreur, aucune peur ou frisson à attendre. Ces histoires, inégales par essence car il s’agit d’une anthologie, portent en elles un charme diffus des années 50. Nous sommes très proches de ces bons vieux films de monstres en noir et blanc, aux effets spéciaux charmants, au rythme si particulier et surannés.
Il ressort donc des histoires à la structure très classique, au dessin moins dynamique que certaines productions plus modernes. Une large place est faite à la narration, c’est du noir et blanc … oui mais que c’est bon ! Certaines histoires comme « La Main du maestro » ou « La mort doit venir » sont très bonnes.
Akileos faisant bien les choses, l’édition est superbe, ce qui permet de faire passer la pilule quant à certaines histoires plus faibles. Un ouvrage de collection, mais aussi de culture, un must have pour la découverte d’une époque.