Du grand art.
Comme beaucoup de gens j'imagine, j'ai commencé cette bande dessinée du fait de mon attirance prononcée pour les graphismes de Jamie Hewlett et ses talents de charadesigner sur Gorillaz.
Je n'ai pas été déçu un seul instant par ce comic book, que ce soit pour ses dessins ou son scénario.
On est sur un condensé de petites histoires indépendantes et au fur et à mesure qu'on avance dans la bande dessinée, on suit une évolution marquée des graphismes comme du style d'écriture.
C'est bien ce qui est le plus intéressant avec cet intégral, on suit l'évolution du parcours de Hewlett et Martin et de leur oeuvre, ce qui est d'autant plus prenant grâce aux anecdotes présentes en début de chaque volume qui composent l'intégral.
Le contexte est des plus important dans la bande dessinée, on est dans la fin des années 80 et début des années 90, soit le retour des groupes de Rock qui en avaient à la Nirvana, Rage against the machine etc... Et c'est exactement ce qu'est la bande dessinée, une espèce d'oeuvre bien punchy et décousue comme un bon vieux morceau des Pixies.
Le seul reproche qu'on peut lui faire est justement d'avoir un peu trop vieilli. Les références à des personnalités comme Philipp Bond (dessinateur paraissant dans Deadline, magazine de publication de Tank Girl) ne nous toucheront souvent pas le moins du monde, nous, français des années 2010.
En tout cas si vous aimez la bande dessinée bien trash, le Rock des années 90 et les clips de Gorillaz, vous allez vous régaler avec cette réédition de qualité qu' Ankama vous propose.