Sillage brise la récente malédiction des tomes impairs (les 15 et 17 m'avaient plutôt déçu)! Cet album officialise en quelque sorte la nouvelle Team Nävis, formée en précipitation lors de la crise du tome 18, où Sillage n'était pas passé loin de l'anéantissement.
Par ailleurs, les intrigues politiques se poursuivent et le gouvernement sillagien continue de s'opposer ouvertement à l'influence du supra-directoire, en accueillant ici des archéologues opposants politiques... accompagnés de créatures issues d'une race en voie d'extinction - jugée dangereuse à cause de son contrôle du temps.
La narration du tome fonctionne à merveille. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus dynamique mais ça permet de s'offrir un maximum de dialogues entre les personnages, et de faire ainsi avancer leurs caractérisations et leurs relations. En outre, la bonne idée des IA avec des programmes cachés et des instructions précises quant à cette race m'a plu.
La vrai avancée du tome demeure le nouveau rôle que Nävis va prendre auprès d'un des ses anciens ennemis. Cela fait grandir les deux personnages je trouve, le méchant que l'on cerne davantage, et l'héroïne qui fait reculer son manichéisme extrême des débuts, en plus d'offrir des pistes intéressantes pour la suite.