Terukan désigne apparemment une boulette de boue que l'on lisse jusqu'à ce qu'elle devienne luisante. C'est le nom d'un groupe de trois anciens lycéens que l'on retrouve à la trentaine : l'un travaille dans une entreprise de compta à Tokyo, l'autre a repris le garage de papa, le dernier s'accroche à devenir rockeur mais vit aux crochets de sa jeune compagne. Tous trois n'ont pas dit au revoir à leurs rêves de jeunesse, et une dernière aventure va leur donner l'occasion d'aller de l'avant. Une aventure qui implique l'ancien premier de la classe, des yakuzas, une ancienne terreur ayant pris la tête d'un petit gang, et une fortune de trente millions de yens conservée en petites coupures dans un coffre-fort.
L'ambiance est très détendue et chaleureuse, le contexte n'est globalement pas invraisemblable et comme prévu on se prend d'affection pour ces losers, qui le sont tous chacun à leur manière. La morale est au fonds assez conservatrice : des gens ordinaires ne doivent pas poursuivre des rêves irréalistes ; on est toujours un peu ce qu'on était au lycée même si chacun a les moyens de se bouger.
ça ne casse pas trois pattes à un canard, il y a peu de scène vraiment mémorable, mais l'enjeu se joue ailleurs : cette ambiance douce-amère et chaleureuse (oui les deux à la fois !) d'anciens potes qui se retrouvent à la trentaine est loin d'être désagréable.