The crow : Eric et Shelly filent le parfait amour. Eric vient de demander sa main à Shelly, lorsqu'ils tombent en panne. Une voiture s'arrête, des junkies en descendent, tuent Eric, violent et torturent Shelly avant de la tuer. Un an plus tard, Eric se réveille, guidé par un corbeau, et assoiffé de vengeance.
Excellente BD.
Un récit intégralement en noir et blanc, avec des styles de dessins différents entre avant et après le drame. Souvent le trait est brutal, sec, franc, ou alors bien plus doux, pastel, clair, et la mise en page suit également l'action. De grandes planches presque oniriques pour illustrer le passé, un découpage bien plus marqué lors des meurtres, et des planches parfois brouillonne.
C'est très gore et violent, mais également très poétique et mélancolique. Le contraste est parfait.
Étrangement, à la lecture du livre, on apprécie encore plus la première adaptation. Qui d'autre que Brandon Lee aurait pu mieux incarner Eric ? C'est une évidence, pages après pages.
Dans cette édition définitive, James O'Barr explique en préface le traumatisme qui lui a inspiré l'histoire, ce qui lui donne encore plus de puissance. Un exorcisme, et une recherche de pardon, mais aussi un exutoire nécessaire à l'acceptation du deuil. D'autant que la préface prépare le lecteur et apporte une compassion peut-être trop effacée dans le récit initial.