The Defenders - Marvel Classic, tome 8 par arnonaud
Un Marvel Classic sur un groupe que je ne connais pas du tout et qui n'a jamais vraiment réussi à faire recette, les Défenseurs. On suit ici les débuts de ce groupe atypique composé de Dr.Strange, Hulk et Namor qui se réunissent pour s'entraider face à des menaces mystiques et étranges.
Bon, disons le clairement, ce n'est pas hyper convaincant.
Déjà, l'amitié qui lie les trois larrons est difficilement crédible et assez mal mise en scène, surtout dans l'assez raté Marvel Feature #1, qui propose en plus un encrage à la rue de Bill Everett (dans un style complètement inhabituel, très lâché, très crayonné) et des couleurs qui sont très étranges sur certains passages. La menace pourrait être intéressante mais la résolution est absolument pas palpitante et en prime les dialogues de Roy Thomas sont biens moins fringuants que ceux de Stan Lee.
Les autres aventures sont un peu plus réussies. Celle face à Dormammu est certainement la meilleure, la plus palpitante, profitant de son grand nombre de pages pour proposer des séquences de qualité comme celle avec Namor et Hulk qui s'infiltrent à New York de nuit, recherchés par la police, qui est assez fun. Le fait de suivre aussi Cléa et Wong, accompagnés des deux forces de la nature à la recherche de Strange était sympa aussi. Sans oublier tout ce délire avec la fête d'Halloween à Rutland près du Mont Chauve et ses locaux qui était aussi très amusante. Il n'y a peut-être que le combat final qui pêche un peu...
L'épisode suivant est complètement décalé, avec l'extraterrestre improbable Xemnu qui veut hypnotiser les enfants à travers un programme télé moisi... C'est assez bizarre mais du coup assez fun à lire, surtout que le héros de l'histoire est plus Jim Wilson, une sorte de Rick Jones black avec coiffure afro qui pourrait apparemment contrôler Hulk, que les défenseurs eux-même. On note aussi une bonne baston Hulk-Xemnu.
Les deux derniers épisodes, signés Steve Englehart et Sal Buscema, ont plus de liens entre eux et font encore plus de références à la continuité de l'époque (ça reste, heureusement assez compréhensible pour le néophyte, avec des fois d'anciennes intrigues qui sont carrément résumés dans le numéro), mais proposent des menaces encore plus moisies, pour ne pas dire sans aucun charisme. On se consolera avec la super double splash page d'ouverture de Defenders #2 et la super baston Namor/Silver Surfer qui s'en suit.
Au final, on ne peut pas vraiment dire qu'on ait envie de lire plus d'épisodes des Défenseurs après ce numéro. Ce n'était pas désagréable, mais il existe tellement de lectures beaucoup mieux... Je n'ai malheureusement pas retrouvé ici le charme des comics de Stan Lee (que ce soit son Daredevil avec Romita, son Spidey avec Dikto ou ses FF avec Kirby) ou même des Superman de Siegel (pour parler de comics golden et silver age que j'ai lu et que j'aime bien).