La série est toujours sympathique à lire. C'est un shonen efficace, avec ce petit côté Fire Emblem qui me plaît toujours autant. En plus on a de bonnes scènes de batailles (bien que très exagéré, je peine à trouver crédible la défaite de 1000 soldats face à seulement 6 personnes, aussi fortes soient-elles) et bons combats bien impressionnants. J'aime également le personnage de l'Etoile qui apporte un peu de nuance dans cet affrontement malheureusement trop manichéen et qui permet d'ajouter un peu de profondeur à l'histoire.
Parce que le gros problème d'Arslan, c'est que les personnages sont tous très superficiels, très archétypaux, sans nuances. On peine à vraiment s'attacher à eux, et à avoir de l'empathie pour eux, surtout que les héros sont tous supers balèzes et jamais en difficulté et les méchants sont tous très vilains et salopards. En fait le côté très shonen de l'oeuvre l'empêche d'atteindre son plein potentiel. L'humour, très sympathique d'Arakawa, désamorce, par exemple, un peu la gravité du conflit et de cette situation de guerre dans laquelle sont plongés les personnages.
Il faudrait vraiment voir les gentils plus en difficulté, faire face à des choix cornéliens, qu'ils aient des conflits entre eux, pour qu'ils affirment leurs personnalités. De même, il serait de bon ton d'en apprendre plus sur les motivations profondes des méchants. Il y a parfois des pistes pour briser un peu le manichéisme ambiant, j'espère que l'on continuera sur cette voie.
Je ne suis pas fan non plus du coup de la prêtresse sexy en tenue hyper légère qui rejoint l'équipe. On aurait franchement pu se passer du costume fan-serv à la con qui est bien entendu inadapté au combat (le fameux ventre à l'air si réputé pour repousser les coups d'épée !). Heureusement que le personnage est balèze et utile dans les combats, c'est toujours ça de pris.
Donc voilà, ce n'est pas désagréable à lire, c'est efficace, mais un peu trop lisse pour être pleinement entraînant à mon goût.