Les artistes Kaiu Shirai au scénario et Posuka Demizu au dessin publient leur première série avec The Promised Neverland chez Kazé. Le manga bénéficie d’un petit plus très astucieux : la jaquette est réversible, au dos de laquelle se trouve un dessin de la couverture revisitée par le dessinateur Benjamin Lacombe.
Les dessins très attrayants attirent le regard et on prend un grand plaisir à contempler le travail de Posuka Demizu, notamment sa capacité à retranscrire les émotions sur les visages, ainsi qu’à créer une empathie immédiate pour les protagonistes principaux. Les monstres sont quant à eux particulièrement dérangeants et effrayants, originaux dans leur aspect.
Le lecteur est tout de suite happé par le caractère intriguant du lieu dans lequel évoluent les enfants. « Lobotomisés » depuis leur enfance, ils ont une confiance absolu en celle qu’ils nomment Maman, et pourtant Kaiu Shirai parvient à injecter ce qu’il faut de bizarrerie pour interroger le lecteur. Le rythme de l’intrigue est justement dosé et énigmatique, ce qui captive dès les premières pages et ne s’essouffle jamais. On a hâte de découvrir le second tome.
The Promised Neverland est un univers cruel et violent, proche des contes de fées d’Andersen ou de Perrault dans sa construction, puisque les enfants doivent échapper à l’oppression du monde des adultes pour poursuivre leur propre chemin et grandir.
Habilement mené, écrit et dessiné, The Promised Neverland est une excellente nouvelle série qui promet un bel avenir.