Un bon moment surprenant
The Wake est pas mal plébiscité outre-atlantique et je m'y suis donc mis pour me faire une idée. Et on rentre très vite dedans. Le dessin est particulièrement efficace pour nous faire ressentir...
le 14 déc. 2014
8 j'aime
Scénariste reconnu pour sa série de comic-books American Vampire et pour son excellent travail sur Batman, Scott Snyder se lance en 2013 dans l'aventure The Wake, avec la complicité de Sean Murphy à l'illustration et de Matt Hollingsworth à la couleur. Publiée en dix courts volumes, la mini-série remportera deux Eisner Awards en 2014.
Nourri de nombreuses influences cinématographiques, allant de The Thing à Abyss en passant par Waterworld ou Deep Rising, tout en empruntant à l'univers de Lovecraft, The Wake étonne par sa structure plus que par son récit en lui-même. Jouant avec la temporalité, multipliant les flashbacks et les flashforwards, The Wake déroule dans un premier temps une intrigue convenue, un suspense aquatique certes efficace mais classique et prévisible, avant de bifurquer vers quelque chose d'autre, vers des ambitions insoupçonnées.
D'une simple histoire d'épouvante, The Wake fini par devenir une aventure bien plus grande et complexe, où s'entremêlent métaphysique, philosophie et onirisme, où il est désormais question non plus de la simple survie d'un petit groupe de scientifiques, mais bel et bien de l'origine de la vie sur terre. Une orientation casse-gueule et bancale, pas toujours maîtrisée par un auteur ayant tendance à partir dans tous les sens, mais qui a le mérite de faire preuve d'une sacrée ambition.
Si le style graphique de Sean Murphy peut dérouter dans un premier temps, son sens du découpage et du gigantisme emportent la mise, l'artiste donnant naissance à quelques tableaux purement dantesques, participant grandement à l'intérêt de The Wake, le tout renforcé par le travail de Matt Hollingsworth.
Bien que trop court par rapport à ses ambitions et ne maîtrisant pas toujours son sujet, la faute en premier lieu à des personnages archétypaux et à une conclusion sur le fil, The Wake s'avère au final bien plus profond que ne le laissait présager son point de départ. Entre réflexion sur l'origine du monde, horreur sous-marine, aventure post-apo et détournement des légendes, la mini-série de Scott Snyder, Sean Murphy et Matt Hollingsworth est une proposition sympathique et formellement réussie.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Le plaisir de buller selon Emma Peel et Gand-Alf., Instant bulles 2015. et Les meilleures BD de 2014
Créée
le 18 juil. 2015
Critique lue 875 fois
10 j'aime
D'autres avis sur The Wake
The Wake est pas mal plébiscité outre-atlantique et je m'y suis donc mis pour me faire une idée. Et on rentre très vite dedans. Le dessin est particulièrement efficace pour nous faire ressentir...
le 14 déc. 2014
8 j'aime
Ce comics va faire couler beaucoup d'encre et de l'encre de poulpe ! Je ne vais faire que répéter dans cette introduction le constat de nombreux autres lecteurs : "mais quelle fin décevante...
Par
le 13 févr. 2015
7 j'aime
Salmigondis mal branlé d'influences et de références aussi diverses que du Lovecraft, des ET, des Continents perdus, de la piraterie, de la S-F, du Post-apocalypse, de l'écologisme...bref, un joyeux...
Par
le 10 avr. 2015
6 j'aime
Du même critique
On ne va pas se mentir, "Gravity" n'est en aucun cas la petite révolution vendue par des pseudo-journalistes en quête désespérée de succès populaire et ne cherche de toute façon à aucun moment à...
Par
le 27 oct. 2013
269 j'aime
36
Les comparaisons systématiques avec "2001" dès qu'un film se déroule dans l'espace ayant tendance à me pomper l'ozone, je ne citerais à aucun moment l'oeuvre intouchable de Stanley Kubrick, la...
Par
le 16 nov. 2014
250 j'aime
14
Il y a maintenant trente six ans, George Miller apportait un sacré vent de fraîcheur au sein de la série B avec une production aussi modeste que fracassante. Peu après, adoubé par Hollywood, le...
Par
le 17 mai 2015
212 j'aime
20