Au 2ème siècle de notre ère, c’est l’empereur Hadrien qui règne sur l’empire romain et Thermae Romae suit les aventures de Lucius Modestus, un concepteur de bains publics qui peine à se réinventer. En panne d’inspiration, notre héros va se retrouver projeté au Japon. Mais pas au Japon du 2ème siècle, non, au Japon actuel ! Un pitch qui paraît improbable et pourtant toute la trame de Thermae Romae est construite autour de ces allers - retours entre la Rome antique et le Japon moderne. On imagine sans peine que le choc doit être brutal lorsqu’on fait un bond temporel de 2000 ans et que l’on ne parle que le latin !
Au cours des 6 tomes qui composent Thermae Romae, on sent un véritable changement de direction entre le tome 3 et le tome 4 qui s’explique notamment par la prépublication du manga dans le magazine japonais Comic Bean. Ainsi, Mari Yamazaki a construit son récit au fur et à mesure et cela se sent parfois.
Lors des 3 premiers tomes, on tourne parfois un peu rond, la ficelle est toujours la même, à chaque fois que Lucius se trouve confronté à une difficulté il finit par rejoindre le pays des “visages plats” et pourra constater comment le merveilleux peuple nippon a pu régler le problème. Bon 2000 ans après les Romains, c’est facile de faire les malins !
A partir du tome 4 le schéma change et Lucius Modestus se retrouve vraiment bloqué dans le Japon moderne et malgré quelques épisodes ridicules (l’amourette de la jument Hanoka) l’histoire devient plus captivante (bien qu’un peu fleur bleue).
En revanche, tout au long de la série, il faut souligner le travail de recherche effectué par Mari Yamazaki car Therma Romae est bien documenté. Le manga est émaillé d’intermèdes particulièrement intéressants où la mangaka parle de Rome et des thermes, ses deux amours.
Au final, Thermae Romae est une curiosité, imparfaite certes, mais à laquelle j’ai réussi à m’attacher au fil des tomes. A découvrir notamment pour les passionés de Rome antique.