Mary a vécu entre les murs de la pension de Thornhill dans les années 80. Enfant solitaire, mutique, elle s’isole dans la dernière chambre du bâtiment pour échapper aux mauvais traitements que lui inflige une autre pensionnaire de la maison, entre harcèlement psychologique et agression physique. Pour se rassurer, Mary confectionne de ses mains d’étranges figurines qui peuplent les étagères de sa chambre et confie ses malheurs quotidiens à son journal.
Ella emménage en 2017 dans une maison voisine de Thornhill. De la fenêtre de sa chambre, elle voit la pension en ruine, à l’abandon depuis le décès tragique de l’une des pensionnaires. Un jour, elle aperçoit la silhouette d’une jeune fille derrière le mur de et décide de la rejoindre.
Fabuleux roman graphique à deux voix, celle de Mary écrite dans son journal en 1982 et celle illustrée d’Ella en 2017. Deux époques, deux narrations qui montent en puissance dans la tension dramatique et l’angoisse pour en faire un vrai thriller, à la limite du film d’épouvante. Le thème du harcèlement est poussé à son paroxysme, mais on sait que les adolescents sont capables d’aller très loin.
Bon équilibre entre les deux narrations. On se laisse prendre au jeu de la double intrigue, sans frein, l’une entrainant l’autre. Comme Ella, le lecteur est attiré par la force hypnotique de Mary et veut comprendre et connaître la suite.
J’ai beaucoup aimé.
A partir de 13 ans.
Lissy