Tirs Amis - DMZ, tome 4 par Kab
Brian Wood aborde de nombreux sujets, la bavure de militaires tuant par mégarde des compatriotes, ce que l’on appelle en langue de bois des "tirs amis", la peine des personnes qui attendent que justice soit rendue, leur colère et ce dont ils peuvent être capables quand ils sont désespérés, la peur d’un homme seul qui veut en finir avec le mensonge... A travers ce maelström émotionnel, Wood tente de faire le tri, son héros est celui qui sera le plus objectif, ne prenant pas partie pour un camp où l’autre, malgré les atrocités commises au final par les deux parties. À côté, les relations entre le jeune reporter et ses amis évoluent petite touche par petite touche.
Riccardo Burchielli est peu présent dans ce volume, mais c’est pour mieux le savourer. Sa vision de la ville est toujours un vrai plaisir.
Il est épaulé par Nathan Fox dans le premier épisode pour le passé. Son style est proche de Paul Pope.
Puis par Viktor Kalvachev qui s’occupe, lui aussi des backs-ups. Son trait correspond plus à un Guy Davis.
Le dernier auteur invité est Kristian Donaldson. Comme les autres artistes, le style est celui des indépendants, le trait est carré, mais n’est pas non plus désagréable.
Au final C’est dérangeant comme souvent avec chaque tome de cette série, c’est si proche de nous que cela pourrait arriver demain et c’est bien là l’une des forces de cette série.