La commune des pirates !
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le 5 mars 2022
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Togen Anki est inspiré d’une célèbre légende japonaise. Cette légende raconte l’histoire d’un enfant extrêmement fort né dans une pêche. Nommé Momotarô par ses parents adoptifs. Il devient un puissant combattant qui part chasser les démons qui pillent les villages.
Dans Togen Anki, les démons sont les Oni et les valeureux guerriers sont les Momotaro.
Quand j’ai commencé à lire le tome 1 vraiment je ne m’attendais pas à ça, ce torrent de violence sanguinaire à un moment, je me suis dit que vraiment je n’allais certainement pas accrocher.
L’histoire commence un peu bof, avec un gamin de 15 ans, Shiki Ichinose. Il est rebelle, insolent, nul à l’école, flemmard enfin le gosse, tête à claques. Il vit avec son père adoptif et passe ses journées dans sa chambre à admirer sa collection d’armes. Je ne vais pas vous raconter toute l‘histoire mais oui, il est un Oni, un méchant démon. Et sa vie de petit adolescent se complique drastiquement quand il réalise la portée et la puissance de ses pouvoirs.
Il est un Oni poursuivi par le clan des Momotaro. Il faut savoir que les Onis ont se pouvoir de transformer leur sang en une arme indestructible et fatale pour l’adversaire. Il leur suffit de verser quelques gouttes de sang pour en faire une épée, un fusil ou un parapluie et oui ça peut servir un parapluie et cela peut être mortel aussi un parapluie. La transformation en Oni est pratique pour se défendre mais s’avère aussi épuisante car se servir de ce pouvoir c’est aussi perdre du sang et donc de la force.
Cela m’a semblé un peu bizarre comme idée de départ, la transformation du sang mais le tome 2 m’a donné une idée originale du fin mot de l’histoire.
Dans le tome 1, j’ai aimé la vision de l’auteur et sa présentation des sentiments confus voir chaotique d’un adolescent de 15 ans. Sous ses airs de violences sanguinaires, l’auteur nous amène à réfléchir sur nos émotions et la façon que nous avons chacun à notre manière de les canaliser. Faut-il tout contrôler ? Notre instinct n’est il pas un atout de décision plus intéressant que la réflexion ? Et notre ego ? Est-il là pour nous aider ou nous ralentir dans nos décisions ?
Shiki Ichinose notre adolescent aux supers pouvoirs va devoir faire face à ses propres démons pour renforcer et contrôler ses capacités.
Il va intégrer l’académie ou sont formé les Oni afin d’apprendre à contrôler son sang. Et dans cette académie, il va devoir apprendre à composer avec ses partenaires et son professeur. On se doute bien qu’il va changer et devenir un héros mais justement un héros peut-il être un démon ? et qu’en est-il des Momotaro qui semblent dans ce premier tome aussi violent que leurs adversaires les Oni.
Voilà, j’en était là de mes réflexions, et puis, j’ai refermé le tome 1 en me disant que bon, c’était bien mais voila je ne souhaitais pas aller plus loin dans cette histoire d’ados bagarreurs.
Et puis j’ai reçu le tome 2.
Bon alors bien sûr, j’ai relu le tome 1 et dans la foulée le tome 2 que j’ai relu 2 fois.
Et bon là, avec ce tome 2 j’ai bien accroché.
Dans ce tome 2, l’auteur nous dessine les caractères des personnages. On commence à cerner ce petit clan d’adolescents aux capacités démoniaques commandé par le jeune et talentueux professeur Naito Mudano.
Ils sont 7 jeunes adolescents, filles et garçons aux pouvoirs sanguins destructeurs. Une belle équipe aux caractères et personnalités bien différentes. C’est lors d’un jeu qui se transforme en combat que les adolescents vont se découvrir et au choix se détester ou s’apprécier. Mais dans tous les cas, ils vont apprendre à composer avec leurs personnalités respectives pour gagner la partie. La leçon est simple, on peut être diffèrent et malgré tout atteindre ensemble un but commun.
Je ne spoile pas la fin du jeu mais c’est une sacrée baston bien sanglante qui les amène à se découvrir et à faire une belle équipe « presque » gagnante.
Dans ce deuxième tome, il y a la perception que l’on va vers une histoire complexe et pleine de rebondissement.
D’abord, les deux clans, les gentils et les méchants ne sont peut-être pas toujours ceux que l’on pense. L’auteur, donne à réfléchir sur notre perception des bons et des méchants et sur la façon dont l’histoire se raconte et surtout qui la raconte et comment.
Cette histoire de sang qui se transforme j’ai trouvé ça bizarre comme idée mais au détour d’une page on comprend que c’est ce qui est en nous, ce qui nous transforme. Là dans le manga ce sont les adolescents qui transforment leur sang en ce qu’ils sont au fond d’eux. Et finalement, ce n’est pas juste l’idée du sang, c’est ce que nous sommes à l’intérieur qui fait ce que l’on est à l’extérieur. Bon, mon idée est peut-être un peu tirée par les cheveux mais je l’aime bien ????
Alors, c’est vrai, c’est sanglant mais pas choquant. Le dessin est en noir et blanc donc les images de bagarre et de sang n’impressionnent pas.
Le manga s’adresse aux jeunes voir très jeunes, il y a tous les ingrédients qui plaisent aux ados. Les gentils, les méchants, les héros, les professeurs, la bagarre, l’hémoglobine, la haine, l’amitié, c’est plein d’adrénaline et ça donne envie d’avancer. Il y a beaucoup d’humour, Shiki Ichinose se découvre être un petit marrant au caractère bien trempé.
Les dessins sont énergiques et puissants, le noir et blanc permet d’adoucir cette accumulation de violence et de sang. On le relit pour en découvrir les tracés trop vite survolés.
Créée
le 5 mars 2022
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