Critique numéro par numéro. La série arrive en Avril 2016 en VF chez Urban Comics.
#1 [Septembre] La voilà enfin, la nouvelle série tant attendue de Rick Remender, épaulé par le génial Sean Murphy aux dessins et par Matt Hollingsworth à la colo.
Un premier numéro efficace, qui nous présente le monde de la série, un futur dystopique où tout le monde est encore plus accro à internet et aux divertissements que maintenant. Dans cet univers, il y a Debbie et Led qui sont des genres de flics/mercenaires (même si c'est pas hyper clair à ce niveau là, je dois l'avouer) qui font une dernière mission avant de pouvoir se barrer pour Tokyo, la seule région sans technologie (tech-free) qui semble rester dans le monde.
Pourquoi veulent-ils y aller ? C'est simple, Debbie est une des dernières tech-free de Los Angeles alors que Led est lui complètement addict et déconnecté de la réalité. Le but de Debbie sera donc d'essayer de sauver son amoureux.
Donc voilà, présentation efficace, bonne partie graphique de Murphy... C'est plutôt plaisant, même si je ne trouve pas les personnages supers attachants pour le moment, ni l'univers super attrayant, que ce soit dans le scénar' de Remender ou les designs de Murphy. Après, vu que c'est deux très bons auteurs, ça marche tout à fait, c'est du très bon comics, mais c'est pas non plus la grosse claque que j'espérais.
J'attends maintenant de voir où tout ça va nous mener et à quoi ressemblera Tokyo. Ce qui va être intéressant c'est aussi de voir si le style de Murphy va évoluer entre ce numéro qui semble avoir été dessiné avant qu'il fasse Chrononauts et l'un des prochains numéros qui sera certainement fait post-Chrononauts. On verra si il y a du changement. [8]
#2 [Octobre] Second numéro pour le nouveau hit indé de Remender. Pas de surprise, c'est une très bonne lecture. C'est bien dialogué, toute cette thématique de la dépendance aux écrans et au divertissement est intéressante, et nos deux héros sont vraiment très biens caractérisés. Le flash-back sur l'origine de leur relation est vraiment le gros point fort du numéro, expliquant très bien le lien qui les unis et pourquoi on en est là aujourd'hui, avec d'un côté une tech-free et de l'autre le type qui semble le plus dépendant du monde. On en apprend un peu plus sur qui est Teddy, le cheminement qu'il a eu, et ça lui ajoute une vraie profondeur en plus d'offrir un éclairage nouveau sur le couple. Bref, le scénario va évidemment dans le bon sens et on retrouve toute la maîtrise du scénariste et son style si particulier.
Côté dessins, Sean Murphy fait toujours du bon boulot mais passe vraiment un cran au dessus à partir du moment où l'on débarque à Tokyo. Là, on a le droit à des séquences magnifiques, et j'ai l'impression que le dessinateur s'y éclate beaucoup plus, et c'est tant mieux pour nous.
C'est du très bon et je suis curieux de voir où l'on va aller. [8]