Commencé sous les conseils de mon libraire, ce manga m'a rapidement plu.
La goule n'est pas un monstre très courant, surtout dans l'univers du manga : alors qu'on nous noie sous des dizaines de vampires fades (j'adore le vampirisme, mais force est de constater que rares sont les bonnes œuvres qui abordent ce sujet, surtout récemment), Tokyo Ghoul propose une autre créature anthropomorphes et d'autant plus effrayante. C'est donc déjà un bon point pour ce manga !
Et des bons points, j'en ai encore sous le coude en ce qui concerne cette petite perle. Graphiquement, la patte du dessinateur s'allie à merveille avec l'ambiance shônen/seinen qui règne dans les pages. L'atmosphère générale est toujours malsaine, parfois plus légèrement : on sent qu'une tension existe dans cet univers, et qu'elle ne va pas aller en s'arrangeant.
A l'heure où j'écris cette critique, j'ai terminé tous les tomes (et je lis actuellement la seconde série : Tokyo Ghoul. RE). Je vais m'efforcer de ne pas spoiler !
Parmi les choses qui me plaisent énormément dans ce manga, je peux citer l'aspect littéraire que prend cet univers. Et cet aspect se retrouve à plusieurs échelles. Ken, notre protagoniste, est un amateur de lecture, ce qui est un excellent prétexte à des références et des citations qui m'ont plusieurs fois charmée, car elles apportent une profondeur non négligeable au propos. La suite, Tokyo Ghoul. RE, apporte un nouvel indice sur la "littérarité" de ce manga... mais je n'en dis pas plus, hormis que la littérature a effectivement une place importante !
Les personnages sont tout en relief, en nuances et en évolutions subtiles, dans un univers que je trouve particulièrement bien construit, à la fois morbide et poétique, délicieusement cynique et laissant parfois le ton se relâcher pour éviter un alourdissement inutile. Si on ne crie pas à l'originalité révolutionnaire, on peut néanmoins la soulignée dans ce shônen.
Bref ! Ma critique s'arrête là, et je finirai en vous conseillant cette lecture (au cas où vous liriez ma critique pour savoir si ça vaut le coup ou non). Je vous serre un café ?