“Que désirez-vous? La richesse? La gloire? Le pouvoir? La vengeance? Ou une chose qui surpasse toutes les autres ? Quel que soit votre désir, il se trouve ici !" Telle était la phrase teaser de Tower of God à son lancement. Cette bande dessinée est en fait un webcomic coréen, publié toutes les semaines sur la plateforme gratuite Naver Comics. Si il existe depuis tout récemment une version officielle anglaise tout aussi gratuite (cherchez line webtoons sur le web), ce n'est pas le cas pour la langue de Molière. Mais il existe des traduction faites par des fans disponibles sur le net. (D'ailleurs à propos de cette version officielle, certains termes que j'utilise par habitude risquent d'être différents dans la version officielle)
Tower of God se déroule dans un univers fictif ou dans lequel se situe une « tour » dont chaque étage à peu près la taille d’un continent. Les légendes racontent que celui qui atteindra le sommet verra tous ses vœux être réalisé. Cependant personne ne l’a jamais atteint. En temps normal, seuls les êtres nés dans la tour peuvent escalader celle-ci, mais il arrive parfois qu’un être venu du monde extérieur force l’entrée afin de gravir la tour. Ces personnes sont nommées irréguliers, et sont craint dans la tour, l’arrivée d’un d’entre étant souvent synonyme de bouleversements.
Le jeune Baam est un irrégulier, qui a forcé l’entrée afin de retrouver Rachel, la seule personne qu’il connaissait lorsqu’il vivait dans le monde de ténèbre hors de la tour. Il se retrouve alors à entamer son ascension, mais pour cela, il faut se soumettre et réussi les épreuves des gardiens des étages.
Vu comme ça, le pitch ne paie pas de mine. Certains se diront : "Le coup du mec qui rentre dans un monde qu’on ne connait pas pour sauver une demoiselle, on nous l’a déjà fait mille fois", d’autres diront que ça sent le traditionnel étage > combat > étage > combat>etc, mais tous se tromperont.
Tower of God, c’est d’abord une histoire bien pensée. SIU, l’auteur, a annoncé très tot que son histoire se ferait en 4 parties et que les grandes lignes étaient déjà prévue. Et ça se voit. Nombre de fois, un détail qu’on avait pas remarqué ou une chose qui nous semblait incohérent trouvent une explication logique plus loin. L’histoire ne traine pas inutilement, les rebondissements sont nombreux et assez inattendus, et les positions sont loin d’être manichéennes. Le tout est porté par une série de personnages dont les buts et histoires sont révélés avec parcimonie. Malgré la richesse de l'univers, on n'y est pourtant pas perdu. En effet, les éléments indispensables à la compréhension nous sont livrée de manière naturelle, car ce monde est est tout aussi nouveau pour Baam que pour nous.
La narration est également loin de suivre le schéma imposé par l’univers. On est loin de se coltiner tous les étages. SIU use d’ellipses temporelles et spatiales pour afin de nous montrer l’essentiel de son intrigue.
Du point de vue du dessin, si les premiers chapitres sont un peu faiblards, ça va en s’améliorant et devient plus que correct à partir des environs du 20e chapitre. Le tout est évidemment entièrement en couleur.
Bref, c’est une série que je conseille à tous et à toutes, qui vaut vraiment la peine d’être lue, et dont je suis sûr que vous ne regretterez pas le détour.
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