Tranche de vide - Daredevil (Best-Sellers), tome 2 par Kab
David Mack est l’auteur de Kabuki. Quesada lui demande de prendre la relève de Smith, parti sur Green Arrow. Mack accepte avec enthousiasme et n’utiliseras que peu DD. Il utilise la psychologie du personnage pour amener sa création Echo et parler du Caïd. Matt n’est là dedans qu’un faire-valoir. Bien sûr, il reste très présent et le créateur de Kabuki utilise ses forces et faiblesses qu’il cerne très bien. Bien que sur un titre mainstream, Mack ne renonce pas à son système de narration facilement et son style si particulier est visible tant visuellement que dans les dialogues ou la vitesse de l’intrigue .
Joe Quesada est le dessinateur du titre malgré des responsabilités qui s’alourdissent. Il devient le seul maître à bord après le départ de Jimmy Palmiotti, du coup il a plus de travail mais ça ne s’arrête pas là car Marvel lui offre le poste de rédacteur en chef de tout Marvel. Bien sûr Joe accepte, du coup les délais deviennent un enfer et même si les planches sont réalisées avec brio et avec l’aide de Mack pour la conception graphique voire même quelques dessins propres à l’auteur, le talent de Quesada ne suffit plus, certes les planches sont de toute beauté, le titre est une véritable réussite graphique et le talent de Mack, combiné à celui du nouveau rédac’ chef de Marvel fait des merveilles, découpages audacieux, cadrages innovants et agréables, la partie graphique est super mais le retard est trop grand.
Rob Haynes se voit donc confier les rênes d’un épisode bouche trou (non disponibles dans ce receuil) pour combler l’attente des fans. Le trait de Haynes se rapproche d’un trait informatique et on sent qu’il ne peut pas donner son meilleur vu le délai très court pour réaliser le numéro. Cependant, son trait est bien trop différent de Quesada et on n’apprécie que peu la transition. Dommage car le récit est agréable à lire.
C’est ensuite au tour de Dave Ross de reprendre les rênes du titre à la place de son boss qui ne peut pas assumer toutes les fonctions. Ross se fond au maximum dans le style de Q et assure un max, tout est là, même découpage bizarre, arrières-plans de Mack, du tout bon pour l’auteur qui manque cependant de caractère au niveau du trait, pour être plus qu’un simple remplaçant de luxe.
Une bonne histoire qui aurait pu être génial si Quesada avait eu le temps de finir le tout.