L'offrande : 6/10
De bien beaux dessins que voilà. Dommage que ce ne soit pas plus homogène, on dirait des illustrations assemblées maladroitement du fait que le dessinateur a utilisé des techniques différentes. Je regrette aussi que le rapport texte-image n'ait pas été plus creusé. Loisel reprend aussi un bestiaire connu, c'est un peu dommage qu'il n'ait pas fait preuve d'un peu plus d'imagination. Mais bon ça reste assez plaisant à regarder, les couleurs et le trait sont irréprochables.
Les feux de la Saint-Jean : 6/10
Une histoire érotique ou plutôt pornographique puisque les dessins sont très explicites. Cela reste beau. Et même excitant !
Les dessins sont réussis ; les demoiselles ont la croupe bien large comme j'aime. Le découpage est très bien pensé, Loisel parvient à faire monter la pression aisément. De plus il trouve les bonnes positions, les bonnes expressions pour faire passer ses idées.
Le texte est également excitant, sans doute moins que les parties dessinées car plus axé sur l'intrigue qu'il faut faire avancer. Les tournures de phrase sont tout de même bien construites, le texte en est donc agréable à lire. Peut-être les tournures complexes détonnent-elles trop par rapport au dessin plus instinctif de Loisel. Du coup, le rapport image-texte passe difficilement (d'un côté, l'envie de lire et de se branler, de l'autre, un texte qui fait un peu plus appel aux neurones pour arriver à l'excitation ; les deux ne vont pas forcément ensemble).
Cérémonie : 6/10
Même défaut que dans le précédent récit : le texte prend beaucoup de place et n'est pas aussi explicite que les dessins de Loisel. Cette différence de ton détone ; ce n'est peut-être que moi, mais je n'arrive pas à être excité de deux manières différentes en même temps. Il aurait fallu choisir entre soit la poésie de l'une, soit la bestialité de l'autre. Mais bon, chacun pris séparément, c'est excitant. Très excitant. Les dessins sont jolis et le texte bien tourné.
Conclusion :
D'une manière générale, on peut dire que les deux auteurs sont doués, mais que la confrontation du texte et du dessin ne fonctionne jamais vraiment. Soit parce que le texte n'apporte rien au dessin (ou le contraire) comme c'est le cas pour la première histoire, soit parce que le ton est trop différent ce qui a pour conséquence de désarçonner le lecteur qui choisira alors une source d'excitation à la fois.
Mais bon dieu, quels culs !