Premier tome d'un diptyque, La Dame Dragon narre l'ascension d'une sublime et ambitieuse jeune concubine de l'empereur. Aidée par un allié secret et un talent affirmé pour la rouerie, elle va s'élever dans le cœur du fils du ciel.
Le première moitié de ce récit se suit avec intérêt. Xhingzen, la jeune ambitieuse, passe par les affres du désespoir devant le comportement d'un père déçu de n'avoir pas de descendance masculine. De son côté, son futur allié perd de ses illusions en même temps qu'il est allégé de ce qui est de trop pour faire un eunuque respectable. La seconde partie en revanche, même si certains fils tissés forment une trame intéressante, se disperse un peu parfois dans des scènes pas des plus réussies, avec les anglais en particulier. L'histoire fait une pause narrative en attendant une suite que l'on espère un peu plus aboutie.
En ce qui concerne les dessins, la facture est globalement bonne, même si quelques détails m'ont gêné. Je songe en particulier à certains effets (mer, flammes ou nuages), manifestement numériques, qui sont insérés dans un dessin classique. Cela jure un peu et donne un résultat assez peu convaincant. Curieusement, les visages des occidentaux m'ont paru moins bien exécutés que ceux des chinois et ma lecture en a été un peu gênée. La fin m'est apparue un peu trop vite réalisée. Des délais de rendus trop courts peut-être...
Au final, un tome un petit peu décevant au vu des promesses qu'il semblait receler.