Tueur né - Batman & Robin, tome 1 par Freytaw
Bruce doit apprendre à travailler avec son fils Damian. Et ce n'est pas chose facile. Il va profiter de l'anniversaire de la mort de ses parents pour lui expliquer son point de vue, mais le caractère de Damian, très indépendant, va lui donner du fil à retordre.
De plus, un ennemi qui se fait appelé Nobody commence à s'attaquer à la Batman Inc. dans l'ombre. Le chevalier noir va très vite apprendre qu'il s'agit du fils d'un de ses anciens maitres, et les choses ne vont pas s'arranger entre Batman, le père et Robin, le fils.
Tomasi maitrise son sujet. On pourrait toujours dire que l'histoire est longue à se mettre en place (huit numéros pour un seul arc, c'est beaucoup). Mais on ne peut lui reprocher de prendre le temps de développer son intrigue et ses personnages. C'est d'ailleurs avec une certaine habileté qu'il fait intéragir Bruce et Damian. Et les outsiders comme Alfred ont aussi un rôle important et ne sont pas délaissé.
On sent très bien que ce Nobody n'est qu'un prétexte pour l'auteur de toucher les cordes sensibles qui noueront les deux protagonistes du titre. Mais même pour un prétexte, l'histoire intéresse et revient sur le passé pré-Batman de Bruce Wayne, version New 52. Le voyage initiatique fait son retour avec une case pas très joli-joli puisque Bruce aura aussi appris d'un tueur à gage. Intéressant.
Jusque là, il n'a jamais été simple d'affirmer qu'un gamin de 10 ans comme Damian puisse savoir faire tant de choses improbable à son age. Et on a justement parfois tendance à oublier qu'il n'est qu'un gosse et que Batman est son père. Ici, Tomasi nous ramène à la réalité avec de simples scène touchante ou traumatisante (les larmes de Damian quand il parle de son père, les dessins du gamin retrouvé par Bruce, et la fin, juste énorme, font partie de celles-ci).
Gleason nous livre quand à lui des dessins efficaces bien qu'inégaux. Les visages passent du parfait au grossier selon les situations et les décors sont bien souvent assez vide. Pourtant, l'essentiel est là, et dans les moments d'émotions, tout parait clair et l'image fait son office. Si je pouvais, je vous afficherais la dernière page du recueil pour vous convaincre qu'il sait y faire quand il s'en donne les moyens ! Dommage qu'il ne soit pas constant dans sa plume, mais peut-être lui faut-il un peu plus d'expérience... Il est facile de noter que les deux derniers chapitres du recueil sont les plus beaux et plus garnis graphiquement.
Dans tout les cas, voici, avec le run de Snyder, l'autre indispensable du Batman version New 52. Et vous auriez tord de vous en privez !
Je ne sais pas si cet album verra le jour chez Urban (je suppose que oui), toujours est-il que la série est publié dans le mensuel Batman Saga.
Retrouvez la liste des New 52 que j'ai, ou que je vais critiquer sous peu, ici :
http://www.senscritique.com/liste/Comics_l_integrale_des_New_52/133144/