Berserk Wish

J'aurai tenu cinq tomes.

Cinq tomes de vide, d'ennui, de quête ininterrompue dans les ténèbres à scruter la moindre lueur qui me donnerait raison de continuer et d'espérer. Mais cinq tomes, c'est finalement déjà bien trop par rapport à ce qu'Ubel Blatt prétend vouloir raconter, entre deux paires de fesses et des effusions de sang par hectolitres.

Peut être que si je n'avais pas lu Berserk ou Claymore avant, j'aurais éventuellement tenu plus longtemps, mais la finalité aurait été la même face à cette histoire de Dark Fantasy sauce shonen : une sensation de néant et déjà vu omniprésente à chaque page tournée, une bassesse en terme d'écriture...

Je vois déjà mes futurs détracteurs s'acharnant à contre-argumenter en me disant que cinq tomes c'est trop peu pour jauger d'une œuvre, que tu ne peux pas émettre une critique pertinente sur un si faible échantillon... À tout ceux-là, je réponds sans fierté quelconque que vous avez entièrement faux, et qu'il faut d'ailleurs arrêter avec ce pseudo-argument : vous n'avez pas à vous asséner une lecture, un film, une série, ou un jeu vidéo, si les premières heures passées dessus sont déjà au summum du supportable et que vous avez la sensation que tout vous a déjà été révélé.

Car pour la plupart de ses prétendues œuvres, la banalité du récit et la fadeur de l'ensemble voient leur fondation posée très rapidement pour ne jamais plus bouger. Sans parler d'avoir du flair, je peux vous dire que Ubel Blatt ne vaut absolument pas autant de votre temps, tant rien ne transpire en terme d'originalité dans son récit comme dans son dessin. Banal au possible à tous les niveaux, on ne retrouvera qu'une sensation de déjà vu, de noms germaniques, de dragons et de tous les poncifs du genre sans aucune variante aucune.

Ubel Blatt, vite arrêté, vite oublié.