Il est très courant dans les comics qu'à une identité de super-héros correspondent plusieurs personnes qui se succèdent. Il en est ainsi des Flash, des Green Lantern, même Batman a connu quelques identités différentes. Pour d'autres, la cape est indissociable de celui qui la porte, comme Superman qui est Kal-El (enfin ça a changé), Captain America qui est Steve Rogers (euh ça a changé déjà au moins deux fois), Deadpool qui est Wade Wilson, et Spider-Man qui est... ah non.
Miles Morales. Dans l'univers Ultimate, Miles est un jeune afro-américain de 13 ans dont le père et l'oncle ont un passé trouble. Un jour qu'il rend visite à son oncle, qui à l'inverse de son père n'a pas tourné le dos à ses antécédents de criminel, Miles est mordu par une araignée de toute évidence volée à Oscorp qui tente de répliquer les circonstances qui ont donné à Peter Parker ses pouvoirs d'araignée. Miles Morales développe alors à son tour les mêmes pouvoirs, et plus encore, puisqu'il possède la capacité de se rendre pratiquement invisible et d'infliger un choc comparable à un électrochoc au toucher. Le tout jeune garçon va vite se retrouver en position de prendre la relève de Peter Parker suite aux événements de la précédente série Ultimate Spider-Man...
Globalement c'est franchement pas mal du tout ! Miles Morales est un personnage intéressant et assez différent de son prédécesseur (il n'est pas orphelin, évolue dans le milieu d'un internat et doit composer avec le côté sombre de sa famille notamment - et je vous arrête tout de suite il n'y avait aucun jeu de mots dans ce que j'ai dit, bande de racistes), et son univers vient se greffer de manière assez cohérente à celui de Parker.
C'est également une très belle réussite visuelle, tant au niveau du trait que de la colorisation ou du design, assez moderne sans trop en faire. Le rendu donne un sentiment de réalisme et de netteté qui s'adapte parfaitement au sujet.
Finalement, ce qui m'empêche de vraiment décerner une grosse note à la série... c'est qu'elle s'arrête bien vite, et que du coup elle retombe plus ou moins comme un soufflé, notamment en ce qui concerne son final qui, s'il clôture enfin un pan de l'histoire de Spider-Man qui est ouvert depuis un bout de temps, est plutôt anti-climactique (pas de grosse péripétie, le méchant se fait poutrer en bonne et due forme et c'est tout).
Très chouette, mais hélas trop court.