"We made our own monsters"

Loeb a beaucoup écrit fin des années 2000 pour l'univers Ultimate. Malheureusement la qualité était moyenne voire médiocre, et je me montre plus indulgent que certains. Toutefois, Ultimate X sort du lot, s'affirmant comme une très bonne mini-série qui renouvelle véritablement les mutants version Ultimate.

Ultimatum n'a pas épargné l'homo superior. Apprenant qu'ils n'étaient pas le fruit de l'évolution, perdant leurs leaders idéologiques (Xavier, Magneto) ainsi que leurs plus grands combattants (Cyclops, Wolverine), les mutants se retrouvent dos au mur, plus discriminés que jamais à mesure que le gouvernement s'acharne sur eux. L'enfermement dans les camps les attend... dans le meilleur des cas.
Cette situation des camps sera développée dans la série Ultimate X-Men de 2011 - lors du sursaut d'orgueil de cet univers. Ici, Loeb s'intéresse essentiellement aux fyards, à ceux qui livrés à eux-mêmes dans l'Amérique raciste qui les rejette, essayent de survivre. Un épisode, un personnage, du Loeb classique. On retrouve toutefois une narration en voix off qui s'effectue par un personnage secondaire lié de près ou de loin au mutant de l'épisode ce qui amène un certain regard extérieur au problème plutôt intéressant. Les deux premiers épisodes consacrés au fils de Logan (révélation en conséquence d'Ultimatum) puis à une certain Karen Grant - nom de couverture - se montrent excellents.
Le reste de la formation de l'équipe m'enthouiasme moins même si d'un niveau correcte, avec une belle solidarité mutante dans l'adversité. En fait, je regrette surtout la mise en avant d'une équipe rivale dirigée par Vif Argent quand la simple survie dans un monde qui a tourné fasciste à leur égard aurait pu suffire.

Regrettable qu'Ultimate X n'ait pas servi de tremplin pour le second volume des Ultimate X-Men qui a d'ailleurs eu du mal à démarrer à mon sens. L'équipe ne fut cependant pas oublié, d'abord de retour dans Ultimate Hawkeye avant de servir de sub-plot dans la série de Spencer (puis Wood).