Ultron Forever - Marvel Saga Hors Série, tome 6 par arnonaud

Critique numéro par numéro. Avec un petit résumé à la fin de la critique pour ceux qui veulent juste un avis général sur la mini.

Avengers : Ultron Forever #1 [Avril] Pour surfer sur la sortie d'Avengers 2, Marvel multiplie les projets Avengers facile d'accès pour donner du grain à moudre au nouveau lecteur, à celui occasionnel ou tout simplement à tous ceux qui veulent lire du Avengers sans se taper le délire de Hickman. Donc en plus d'Avengers Rage of Ultron, d'Avengers Millenium, voilà la mini Ultron Forever.

Le titre fait référence à la maxi-série Avengers Forever où Libra (si je ne me trompe pas) rassemblait des Avengers à travers le temps pour protéger Rick Jones et faire face à Kang et Immortus à un tournant de l'histoire humaine. Ici, c'est Dr.Doom qui rassemble une nouvelle équipe de Vengeurs à travers le temps pour faire face au futur de Ultron (futur qu'on à aperçu dans Avengers #31 lors des sauts dans le temps).

J'ai vraiment bien aimé ce premier numéro. Il y a un parfum d'aventure old-school décontracté qui ressort de cette association Davis-Ewing et qui m'a fait plaisir. Les dialogues font un peu dans la surexplication mais sans que ça soit gênant, ça donne plutôt un certain charme, un certain cachet et ça se marrie très bien avec les dessins, en outre on a des éléments un peu farfelus, coloré on est jamais dans du comics sombre et réaliste. De son côte, Davis assure sur l'action mais évite en même temps les images trop violentes, sanglantes pour que le titre soit lisible par des enfants. Et il fait globalement un très bon boulot, très propre sur le numéro qui est bien mis en valeur par le boulot de Rachelle Rosenberg.

On sent un amour des histoires des vengeurs à l'ancienne de la part des deux auteurs. Ce numéro célèbre efficacement le riche univers de la série et l'innocence originelle de celle-ci pour un résultat qui m'a franchement bien accroché. C'est pas dingue, mais les personnages sont sympas et attachants, les dialogues plaisants, les dessins beaux, ça se démarque du reste de la production et ça donne envie de voir ce qu'il va se passer ensuite. [7]

New Avengers : Ultron Forever #1 [Avril] Deuxième partie de la saga en trois épisodes d'Alan Davis et Al Ewing, conçu pour que les spectateurs d'Age of Ultron puissent lire des nouvelles sorties avec le vilain sans pour autant perturber ce qui se passe dans des titres comme Avengers, New Avengers, Uncanny Avengers, Avengers World ou Captain America & the Mighty Avengers.

J'avais été très agréablement surpris par le premier numéro de cette mini qui était écrit et dessiné avec une certaine innocence du silver age retrouvée, un esprit old-school qui faisait plaisir à voir. Et c'est ici toujours le cas. Même si le scénario réutilise les Avengers ultronisés de Hickman, même si ça transperce, décapite et découpe à tout va, c'est toujours sans hémoglobine, sans encrage hyper sombre et avec des couleurs bariolées. Et toujours un côté très farfelu, comme ce qui se passe avec le Hulk des 60's, qui est complètement dingue mais finalement bien pensé et drôle.

Et forcément, avec seulement 3 numéros pour raconter son histoire, Al Ewing ne perd pas de temps, l'intrigue avance vite, très vite, peut-être trop. Comprenez par là, que le scénariste n'a pas trop le temps de mettre de vrais tensions dans les combats, d'approfondir réellement ses personnages. Et c'est un peu dommage, même si l'ensemble reste hyper plaisant à lire. En outre, l'intrigue nous prend un peu à contre-pied et va dans une direction assez étonnante dans la seconde partie du numéro, ce qui fait que je ne sais absolument pas vers quoi on se dirige pour le 3e numéro et j'ai hâte de voir ça.

Bon et bien entendu, Alan Davis est toujours impeccable aux dessins. Ce qui fait que cette mini Ultron Forever continue d'être une bonne lecture, rafraîchissante parmi tous les titres aux ambiances sombres, aux intrigues étalées... Ce ne sera sûrement pas une aventure très marquante des vengeurs, mais c'est très agréable à lire. [7]

Uncanny Avengers : Ultron Forever #1 [Mai] Nous voilà donc arrivés à la conclusion de cette mini-série et elle se révèle être aussi sympathique que le reste de cette histoire. Alors oui, c'est un récit anecdotique qui ne marquera pas l'histoire de l'univers Marvel et ça ne deviendra clairement pas un récit de référence sur Ultron (qui est de toute façon quasiment absent de cet épisode), mais ça reste une bonne lecture avec ce parfum old-school et joyeux qui est vraiment très agréable.

Pas mal de bons points dans cet épisode final : déjà c'est Doom le grand méchant, ensuite Ewing est certainement le seul scénariste qui pouvait faire une référence à Avengers A.I. dans son récit alors que cette série est terminée et c'est aussi pour ça que j'aime cet auteur, enfin on a le droit à une grosse bataille finale et surtout à de très bons focus sur les personnages de Vision et Danielle Cage qui font plaisir à voir. L'androïde rouge est vraiment la star du numéro et lui qui était un personnage un peu délaissé ces dernières années montre un peu son potentiel aux lecteurs qui ne le connaisse pas des masses (comme moi).

Bon et bien entendu, très bonne partie graphique de la part d'Alan Davis qui est en plus très bien mis en couleur par Rachelle Rosenberg.

Donc voilà, un très bon dernier numéro, dans la lignée des deux autres. [7]

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En résumé : Une mini-série en 3 numéros qui n'est pas un immanquable mais qui fera plaisir avec ceux qui veulent lire une histoire des vengeurs avec un parfum old-school. Les héros combattent vaillamment et avec le sourire leurs adversaires, les rebondissements sont nombreux, les personnages biens écrits et l'histoire avance assez vite. Ce n'est pas l'histoire ultime sur Ultron, loin de là, mais c'est une bonne petite aventure des vengeurs, avec en plus des références à l'univers Marvel passé et présent.

Aux dessins, Alan Davis renforce le charme old-school de cette histoire et livre une prestation de toute beauté, comme à son habitude. C'est très bien dessiné, et en plus la mise en couleurs éclatante de Rachelle Rosemberg met tout ça très bien en valeur.