Franck est de retour à New York et cette fois-ci rien ne pourra l’arrêter dans sa folie et sa croisade contre le crime. Plus de planques, plus d’armes ultra-sophistiquées, rien que du sûr. Pour son retour, Castle s’attaque à la famille Gnucci qui possède le bras long (maire et commissaire de police sont mouillés avec). Il commence par tuer les fils de Ma Gnucci (la boss du clan) puis les assassins qu’elle lui envoie. Le Punisher affronte DD et le met devant un dilemme, à savoir tuer pour sauver quelqu’un. Rien ne semble pouvoir arrêter notre justicier psychopathe qui se sert de tout ce qui lui tombe sous la main (piranhas, ours, anaconda, pizza...) Pourtant ce boucher possède une conscience ou un reste et aide ses voisins, paumés mais braves, à s’en sortir. La police de NY ne peut rester impassible, surtout sous la pression de Ma. Mais la plupart des flics de la ville considèrent Pupu comme un héros. Une brigade anti-Punisher est créée mais on y met les plus mauvais flics qui existent comme Soap un looser de chez looser et avec l’aide de Molly, ils vont tenter de sortir leur épingle du jeu de la guerre Punisher/Gnucci.
Garth Ennis et Steve Dillon sont les deux malades qui ont créé Preacher, une série ultra-violente chez Vertigo. Aujourd’hui, les voilà aux commandes du Punisher et voilà ce qu’ils en pensent : "Mon objectif est de revenir à ses racines, sans magie, ni mysticisme, ni anges gardiens, explique Ennis, faisant référence aux deux précédentes minis. Ici, il sera question de crimes à l’intérieur du Marvel Universe et d’un assassin impitoyable, froid et pervers." Pour Garth Ennis, sa version du héros à la tête de mort est simple, ce mec est un assassin. Le but d’Ennis n’est pas d’expliquer ce que fait Castle et pourquoi, mais de faire du fun : "Dans cette série, je n’ai pas d’autre ambition que de vous divertir. Purement et simplement. Pas question de faire une analyse complexe des mobiles du crime, de retracer la tragédie qui a fait basculer un homme dans la folie meurtrière..."
Et il y arrive, Frank parle peu, mais les scènes écrites par Ennis sont à couper le souffle, on se croirait dans un énorme film d’action ou Mc Laine, Riggs, Murtaugh et consorts se seraient donnés rendez-vous, on ne souffle pas une seconde ou alors juste le temps de récupérer de nos émotions. Loin de ne faire que de l’action, Ennis manie aussi l’humour noir et morbide avec brio et les vannes fusent telles des balles de 9 mm. Il crée aussi plusieurs personnages secondaires très spéciaux et attachants (comme le Russe, un géant quasi invulnérable, fan de super héros).
Steve Dillon, le dessinateur, accompagne son copain de scénariste depuis un bout de temps. Il était lui aussi très enthousiasmé pour faire cette maxi série : "J’ai toujours eu un faible pour le Punisher, c’est donc la chance de ma vie." Dillon est fidèle à son trait et met en scène un Frank plus vieux que d’habitude. En fait il n’est pas plus vieux mais il fait enfin son âge, il n’a plus 20 ans et il a fait le Vietnam. Travaillant déjà sur Preacher, Dillon sait manier une histoire d’action et il le prouve encore une fois en se surpassant vraiment. Le seul hic à ce dessinateur expérimenté, ce sont les visages qui finissent par lasser car ils ont une fâcheuse tendance à tous se ressembler, bien dommage pour un homme tel que Dillon.