Un talent unique - Hellblazer, tome 8 par Kab
Dans les trois premiers épisodes, Mike Carey joue avec les conséquences des deux derniers arcs (Des raisons de se réjouir et Descente aux enfers). Carey montre avec brio la première arnaque de John à travers un épisode froid et sombre voire un peu angoissant qui m’a un peu fait penser à l’ambiance du film l’exorciste. La conclusion est d’un cynisme très rare. Un épisode très bon tout comme les deux suivants qui voient John détruire les restes de sa vie actuelle que ce soit volontairement ou non. Le discours prononcé est très bien écrit par le scénariste qui a su condenser toute la peine et le dégout de lui-même de John. La fin est surprenante et je ne sais pas trop dans quel sens la prendre.
Les deux autres épisodes sont assez anecdotiques et montre une histoire de magie agréable mais sans grand intérêt.
Au dessin, c’est encore une fois des artistes de renom. On commence par Frazer Irving qui a déjà son style mais en beaucoup moins prononcé au niveau des couleurs, ce qui rend l’ensemble plus agréable à lire. Je suis d’ailleurs beaucoup moins fan de son style actuel. D’ailleurs, je pense que la palette de couleurs blafarde utilisée ajoute une ambiance supplémentaire très agréable et importante à l’histoire.
Puis c’est Leonardo Manco qui reprend son rôle. Comme toujours, l’artiste est au top visuellement sur cette série et nous offre trois épisodes de qualité. A noter que dans le numéro sur les braqueurs, son encrage est moins gras et lourd, ce qui enlève une sorte de poids. Je me demande donc si son encrage renforcé n’est pas voulu pour apporter une touche supplémentaire de sinistrose dans les derniers épisodes de Carey.
Enfin, John Paul Leon conclut par un épisode superbe où il met encore une fois tout son talent au service de l’histoire. Le style est différent des deux autres même s’il se rapproche plus de Frazer Irving.
Mon avis : encore un très bon tome même si les deux dernières histoires font un peu trop bouche-trous.