Uncanny X-Force: Final Execution, Book Two par floflow
Dernier tome pour conclure le dernier arc de l'Uncanny X-Force, et quelle conclusion ! Wolverine, Nightcrawler, Deadpool, Psylocke avec en plus E.V.A – le système nerveux de Fantomex qui a maintenant droit à avoir forme humaine – sont de retour, et bien décidés à récupérer Genesis des mains de Daken et de sa confrérie des mauvais mutants, dont le plan est de réussir à faire en sorte que le jeune clone d'Apocalypse change d'alignement.
La X-Force doit donc se ramener à Genosha pour péter la gueule au groupe de super-salopards qui les opposent. Et avec ce septième tome, Remender conclue parfaitement sa série ; ce dernier arc, un peu à la manière de Castaway in Dimension Z (qu'il a écrit sur Captain America) permet de réfléchir sur l'éducation ; même si au départ, l'enfant est fait pour être du côté du mal, ne peut-il pas être bon ? Surtout que l'enfant reste quand même attaché à Fantomex et la Uncanny X-Force, qui sont loin d'être des saints, et avec la mort de Fantomex dans le volume précédent, je vous laisse imaginer l'état d'esprit du jeune homme...
À son secours, arrive donc en premier Deadpool, qui est encore une fois assez bien développé, et plus humain qu'à l'accoutumé, et donc plus attachant. On notera aussi un face à face assez poignant entre Wolverine et son fils Daken, qui voulait au final, avoir une enfance normale comme celle qu'a Genesis, et cela fait très bien écho à ce thème de l'éducation que Remender aime développer.
L'autre grand sujet, c'est la légitimité du meurtre pour une équipe comme la X-Force : cela se termine de manière magistrale, dans une grosse baston qui mêle les deux grands thèmes de Remender... Sinon, tous les personnages sont parfaitement écrits, notamment Nightcrawler, qui a des passages intéressants avec Mystique, Psylocke, toujours intéressants, et l'ensemble permet d'avoir une histoire tournée action remplie de rebondissements ; bref, on ne s'ennuie pas une seule seconde à la lecture du comic...
Côté dessin, Phil Noto est toujours assez balaise ; il se démerde pas trop mal sur les scènes d'actions, ses cases sont bien découpés, et j'aime bien les attitudes de ses personnages, ainsi que leur expressivités, jamais trop accentué, mais qui sonnent assez justes. À la colorisation, Dean White n'officie malheureusement plus sur le titre (dommage, je trouvais que ça s'accordait assez bien avec ce que fait Noto) , mais Frank Martin se ramène, et c'est loin d'être mauvais (même si ça change pas mal des ambiances violettes/bleus de Dean White) .
Bref, donc encore une fois un excellent tome de la Uncanny X-Force, qui se paie le luxe d'avoir été une excellente série du début à la fin, notamment grâce à un scénariste qui sait écrire ses personnages, poser des thématiques intéressantes, tout en mettant en scènes des grands moments d'actions ; mais la qualité de la série est aussi due aux différentes équipes artistique très solides, à commencer par l'excellent Jerome Opeña, mais aussi Esad Ribic, Greg Tocchini, et Phil Noto, qui sont tous des champions du dessin et n'oublions pas Dean White qui est vraiment un excellent coloriste et qui a permis d'unifier les numéros des différents dessinateurs en posant ses ambiances hyper réussies. Bref, la série est fait clairement partie des meilleures comic books de super-héros, et je suis très content de l'avoir lu.