Manara c'est le maître de l'érotisme dans le domaine de la bande dessinée. Il adore les femmes et leurs courbes subtiles (ses femmes sont souvent minces aux belles petites fesses et aux beaux petits seins) et le montrer au travers d'une histoire érotique.

Le scénario est assez moyen. La fin est d'ailleurs assez étonnante, sorte de retournement de situation peu crédible. Peut être qu'avec moins d'ellipses nous aurions pu y voir plus clair; reste qu'au final on ne sait pas quoi penser de cette boîte particulière. L'intérêt réside ici plutôt dans les mises en situation érotiques toujours saugrenues, laissant transparaître des fantasmes certainement masculins, peut être féminins. Après tout, Manara retranscrit avant tout son propre amour de la femme et les fantasmes qui en découlent; il serait donc indélicat d'affirmer qu'il écrit ici une histoire pour les femmes.

Son graphisme est magnifique. Son style réaliste pousse plus loin encore l'érotisme amené par les situations et les dialogues. Ce qui me plaît par dessus tout, c'est que si on analyse de près le dessin qui semble si classique et parfait, on s'aperçoit, dans le détail, que ses lignes ne sont jamais réellement parfaites, qu'il y a toujours de la place pour le tremblement, le trait non fini et parfois grossier, l'erreur. Un trait ambigu donc mais qui permettra au lecteur coquin d'attiser le désir en cours de lecture.

Bref, le déclic n'est clairement pas une référence en matière de scénario, mais ça se laisse lire et apprécier par son érotisme et son graphisme alléchant.
Fatpooper
8
Écrit par

Créée

le 8 févr. 2012

Critique lue 1.4K fois

6 j'aime

11 commentaires

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 1.4K fois

6
11

D'autres avis sur Une femme sous influence - Le Déclic, tome 1

Une femme sous influence - Le Déclic, tome 1
Cinemaniaque
2

Critique de Une femme sous influence - Le Déclic, tome 1 par Cinemaniaque

Mouais... Certes le dessin est joli, les courbes des personnages féminins sont superbes mais... c'est chiant ! Un scénario naze, à peine digne d'un mauvais porno, un érotisme répétitif, des dialogues...

le 9 oct. 2010

8 j'aime

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

119 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

107 j'aime

55