Manara c'est le maître de l'érotisme dans le domaine de la bande dessinée. Il adore les femmes et leurs courbes subtiles (ses femmes sont souvent minces aux belles petites fesses et aux beaux petits seins) et le montrer au travers d'une histoire érotique.
Le scénario est assez moyen. La fin est d'ailleurs assez étonnante, sorte de retournement de situation peu crédible. Peut être qu'avec moins d'ellipses nous aurions pu y voir plus clair; reste qu'au final on ne sait pas quoi penser de cette boîte particulière. L'intérêt réside ici plutôt dans les mises en situation érotiques toujours saugrenues, laissant transparaître des fantasmes certainement masculins, peut être féminins. Après tout, Manara retranscrit avant tout son propre amour de la femme et les fantasmes qui en découlent; il serait donc indélicat d'affirmer qu'il écrit ici une histoire pour les femmes.
Son graphisme est magnifique. Son style réaliste pousse plus loin encore l'érotisme amené par les situations et les dialogues. Ce qui me plaît par dessus tout, c'est que si on analyse de près le dessin qui semble si classique et parfait, on s'aperçoit, dans le détail, que ses lignes ne sont jamais réellement parfaites, qu'il y a toujours de la place pour le tremblement, le trait non fini et parfois grossier, l'erreur. Un trait ambigu donc mais qui permettra au lecteur coquin d'attiser le désir en cours de lecture.
Bref, le déclic n'est clairement pas une référence en matière de scénario, mais ça se laisse lire et apprécier par son érotisme et son graphisme alléchant.