La BD est un bon media pour apporter une connaissance et une conscience du monde dans lequel nous vivons. Et cette oeuvre est en ce sens, une oeuvre nécessaire.
L'auteur y présente son parcours de galère, avec une sincérité intéressante - il n'essaie pas de se montrer sous un beau jour et une vraie humilité, dans le sens de ce qu'est un homme 'commun'.
De ce point de vue-là, l'oeuvre est une réussite.
Et j'aime aussi beaucoup son crayonné.
Alors pourquoi, moi qui aime tant ce type d'oeuvre politique et réaliste, je suis un peu resté sur ma faim.
Et bien, disons que l'auteur a fait un choix d'inclure de la fiction dans son oeuvre. Passe encore, le cafard qui l'accompagne dans les moments clés, mais d'autres scènes - comme celle du Chinois - sont à mes yeux, du remplissage. On pourrait dire qu'il a voulu aussi aborder les conditions en Chine, mais à mon sens, c'est questionnable (car autant il peut exprimer son ressenti, ses idées mais il ne le peut pas pour un tiers dont il ne connaît pas la culture, ni l'histoire) et surtout cela n'amène rien à son histoire, voire l'alourdit.
La BD re-fermée, je ne suis pas sûr du message qui reste... et je n'ai pas tant l'impression que cela soit une si forte critique du système politique iranien (surtout quand on compare la prison politique iranienne avec Guantanamo..au niveau torture et système carcéral, les US sont encore une fois au top).