La semaine dernière, j'ai eu une révélation !
Rien de très pertinent, je ne vais pas inventer quelque chose qui va révolutionner notre quotidien, non simplement plongé au sein du festival de la BD à Angoulême, j'ai pris conscience de mon inculture dans le domaine et j'ai décidé d'y remédier au plus vite. Le fait de me plonger à nouveau dans le monde merveilleux et féerique de Calvin et Hobbes lors d'une exposition n'a fait que souder davantage l'admiration sans limite que je lui voue.
Mais revenons plutôt à mon illumination...

Après avoir visité moult stands, chacun avec son lot d'histoires, de couvertures, de goodies, je pensais ne pas être prêt à m'investir dans une aventure au hasard, lorsque mon regard croisa ce fameux titre qui m'a interloqué " Une vie dans les Marges." Design sobre, synopsis accrocheur. Sans vraiment réfléchir outre mesure, je me retrouve avec le première tome sur deux d'une série autobiographique d'un célèbre mangaka qui en pleine Inception propose à son lecteur de revivre une grande partie de sa vie sous forme de BD.

72H plus tard, les 500 pages ont été ingurgitées avec délectation sans temps mort, le nombre de thèmes divers et variés abordés autour d'un seul homme permet au récit de se renouveler constamment. Fresque sociale d'un Japon d'après guerre totalement traumatisée par les événements et en perte de confiance façon Kurosawa. Plongée intimiste au sein d'une famille qui devra comme tant d'autres avant, survivre aux épreuves du temps, version Ozu, relation conflictuelle et paradoxale entre deux frères unis par la même passion destructrice.
Tout ceci s’entremêle à la transformation d'un art et la refonte de ses codes pour offrir le choix colossal que l'on connait aujourd'hui. Dessiné avec des coups de crayons précis et romancé juste comme il faut, en découle une autobiographie passionnante et addictive aussi bien pour les néophytes que les puristes.

Un Japon Brisé puis sauvé par une plume et beaucoup d'imagination, voilà le message desservi par une oeuvre touchante et sincère enveloppée dans une culture cinématographique omniprésente ( Kurosawa, Shimura, Hitchcock ) pour ne citer qu'eux ont contribué à ce qu'un jour, un homme décide de reformater quelque chose qui semblait intouchable.

Amis lecteurs, foncez découvrir cette pépite encore trop méconnue, vous n'allez pas regretter ce voyage.
Kobayashhi
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le 4 févr. 2015

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