Qu'est-ce que c’est que ce format d'édition minus, Glénat ? C’est très perturbant. Bon, on s'y fait mais faut de bons yeux pour lire les annotations.
Lamu, alias Urusei Yatsura, est un des premiers succès de Rumiko Takahashi, une œuvre qui contient déjà en germe de nombreux fils traceurs pour pour Ranma 1/2. L'élément le plus distinctif est le choix d'un anti-héros, Ataru, vicelard proto-queutard maudit et un peu débile, sans cesse martyrisé par son épouse extraterrestre alors qu'il se refuse à consommer les joies de la chair qu'elle lui offre pourtant avec insistance (il doit cependant bien exister une version hentai quelque part). S'y associe le ressort du trio amoureux mais cette dynamique amène assez vite l'auteure dans une impasse scénaristique, la poussant à préférer développer son univers loufoque et la galerie de personnages qui va avec.
Lamu est un manga léger et sympathique, moins abouti que Ranma 1/2 vers qui va ma préférence nostalgique. Mais pour l'anecdote, j'ai découvert que je partageais avec Balek, dessinateur des Kassos et surtout de Peepoodoo, le même souvenir d'émoi érotique précoce de la série animée lors de sa diffusion française, avec ce fameux épisode inaugural où pour attraper les cornes de l'extraterrestre, Ataru ne trouve pas d'autre solution que de lui dégrafer son soutif. Ça vous marque un petit garçon de 8 ans, plus habitué au Capitaine Flam qu'aux poitrines nubiles (et aussi sa version adulte qui comprend soudain la cause de son obsession pour les sous-vêtements léopards...).