Usogui
6.8
Usogui

Manga de Sako Toshio (2006)

!!! Attention cette critique est remplie de spoiler !!!

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Vous aurez été prévenu.

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À la recherche, d’un prochain manga typé ‘’mind game’’, j’ai eu vent de Usogui. Un manga unanimement apprécié à un point telle que, à part la critique d’un de m’est éclaireur,

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je n’ai pas réussi à trouver un seul avis réellement négatif de cette série sur les internets.

J'ai lu les 103 premiers chapitres ainsi que l'arc d'Air Poker allant du chapitre 429 à 470.

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Dès le début, l'introduction de ce manga nous donne le ton avec Baku réussissant à éviter des frais de librairie grâce à un tremblement de terre au bon moment et un gérant de librairie partageant les informations personnelles de ses clients.

(Quels genres de librairies ont-ils au Japon?)

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Ensuite, on poursuit avec un arc dans lequel Baku se met volontairement dans une position suicidaire. Celle-ci causerait forcément sa mort sans sa chance absolue. Le plan infaillible de Baku responsable de la confiance absolu de celui-ci, inclut que :

- L'homme armé voulant le tuer fasse semblant de ne pas vouloir le tuer, comme prédit par Baki.

- Que sa stratégie pour tromper Baku soit de reculer pour avoir un meilleur angle de tir malgré l'aspect sonore lié au fait de reculer, rendant le tout très peu subtil.

- Qu'il recule jusqu'au bout, au point de s'accoter sur la grille 20 mètres plus loin.

- Que le partenaire de Baku, jusqu'à présent montré comme un mec ordinaire, fasse preuve d'une force surhumaine en soulevant 200 livres au bout de ses bras.

- Que l'homme armé échappe son arme en se faisant soulevé et tirer vers le bas.

Un plan sans faille...

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Ensuite, on a le droit à un jeu carte où Baku gagne en devinant l’astuce de triche de son adversaire pour ensuite l'utiliser contre lui. L'astuce étant bien sûr d'avoir un œil artificiel l'obligeant à voir par l'une des 6 caméras positionnées en hexagone au-dessus des joueurs. Sa vue s'alternant toutes les 10 secondes en passant d’une caméra à l’autre.

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Ce système a donc comme conséquence d’empêcher son utilisateur de voir ce qui se passe devant lui pendant 30 secondes à toutes les minutes... Et puisque l'option de voir par ses propres yeux n'existe pas, on comprend la difficulté de faire des choses simples comme prendre des cartes sur la table.

Mettre des caméras dans les yeux artificielles et donné la possibilité à l'utilisateur de choisir par quelle caméra il voit ou encore que le choix se fasse par un allié tiens du gros bon sens le plus universelle.

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Un système donc non pas conçu pour vaincre, mais bien pour perdre contre Baku. Difficile de croire que 5 adversaires ont été battus par ce système.

Et puisque la convenance narrative est encore trop faible, il faut qu'une des caméras soit touchée par hasard au début de la partie.

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L'arc suivant passe 20 chapitres sur un jeu de création de labyrinthe avec une seule astuce, simpliste au possible. Celle-ci sera déduite par Baku et vaincue par une contre stratégie évidente.

La conclusion de ces 103 premiers chapitres :

Baku est un personnage "Gary Stu" qui remporte des jeux uniquement grâce à un univers ce pliant à sa volonté.

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Autres problèmes :

Les dessins sont moches et les combats présents entre les jeux n'offrent rien du tout, si ce n'est qu'un ou deux dessins "cool".

Les personnages et l'histoire n'offrent rien d'intéressant, ce qui est par contre coutume pour le genre.

Bref rien de va.

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La réputation de cette série étant que : "Oui, le début n'est pas top, mais à partir du chapitre 300…", je n'ai pas pu m'empêcher de m'essayer à l'arc d'Air Poker étant l’arc le plus prisé de la série celui-ci allant du chapitre 429 à 470. Résultat?

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C'est beau, très beau. Visuellement seulement. Ça part quand même avec une très bonne idée. Du poker sous l'eau où l'on parie des bonbonnes d'oxygène nécessaires pour la survie. L'idée est géniale pour deux raisons :

1- Ça permet à l'auteur d'en mettre plein la vue avec des visuels aquatiques profitant pleinement de l'amélioration incroyable du dessin de l’auteur.

2- Ça permet de créer un effet de tension et de claustration qui aurait pu être fou, mais qui n'a que très peu fonctionné car mal exploité.

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Mal exploité car plus l'arc avance, plus on nous fait sortir de l'enclos aquatique dans lequel Baku est prisonnier, ce qui fait qu'on ne se sent pas enfermé plus qu'il ne faut. C'est d'autant plus dommage quand on pense aux peu d'utilités et d'intérêts qu'ont les moments passé en dehors de l'eau.

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En ce qui concerne les tactiques, elles se sont améliorées en terme de quantité,

(on passe d'une ou deux tactiques par arc à une quantité raisonnable pour un manga de type "mind game")

mais pas en terme de qualité.

(la très grande majorité d'entre elles consistent soit d’exercices de mémoire, soit de déduction improbables)

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D'ailleurs, la règle des calamités ajoute inutilement un élément de chance dans un jeu où celle-ci était déjà bien assez présente.

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Verdique : Les 103 premiers chapitres méritent un 1, alors que l'arc d'Air Poker mériterait plutôt un 4.

Ralphh
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le 16 déc. 2023

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