Sans doute faut-il que l'intrigue du comic book soit le plus distante possible de celle de la série TV (que j'ai malheureusement vue avant de lire les livres) pour que l'esprit puisse se libérer de l'épuisant jeu des comparaisons, et que l'on puisse mieux savourer l’œuvre de Kirkman et Adlard... Ce sixième tome de la saga "Walking Dead" m'a semblé du coup l'un des plus intéressants à date, grâce à deux moments-clé (pas vraiment présents dans la série TV, ou du moins bien différents) vraiment forts : d'abord cette "fameuse" scène où Michonne torture le Governor de manière pour le moins extrême, et ensuite l'exécution du "traître" Rodriguez... Deux moments où les héros de la série sont clairement "au delà" des limites généralement admises, et donc deviennent réellement intéressants, et ce d'autant plus que leurs actes questionnent l'humanité du lecteur, qui doit se positionner moralement (ou pas) par rapport à ces excès. On espère donc que la saga continuera dans cette direction passionnante, qui exploite (enfin) pleinement le potentiel du thème fondamental de "Walking Dead", la disparition - ou pas - de ce qui fait notre humanité face à la situation la plus extrême qui soit, l'anéantissement de l'organisation sociale.
PS: Rien de neuf toujours par contre du côté graphique, le point faible du comic. [Critique écrite en 2014]