Même lorsqu'ils sont un peu en perte de vitesse, Tome et Janry parviennent à rendre une copie qui, si elle n'a pas le lustre de certains des tomes précédents, n'en reste pas moins amusante. C'est à un Fantasio en pleine dépression qu'on confie paradoxalement, le rôle d'élément comique de l'album, et c'est un des aspect de Vito la déveine qui fonctionne bien.
On retouve aussi Vito Cortizone en Robinson Crusoé amaigri et méconnaissable qui en profitera pour jouer des tours pendables à nos deux aventuriers.
Le scénario de l'album est en demi-teinte, et guére marquant, mais lorsque Tome est en petite forme, on peut compter sur Janry au dessin pour redresser la bare du navire à coup de crayons inspirés, et à travers un découpage cinématographique au poil.
Même en petite forme, le duo offre toujours un tome dans la moyenne haute de la série, même si on sent l'un et l'autre plus à leur affaire lorsqu'ils s'attèlent à conter les amusantes anecdotes du Petit Spirou.
Les deux auteurs se fatiguent un peu des aventures classiques de Spirou, et désirent comme Franquin en son temps plus se consacrer à leur création: le Petit Spirou.
Faute de pouvoir se consacrer entièrement à leur projet personnel, ils vont donc essayer de faire évoluer nos héros, de plus les ancrer dans des problématiques "moderne" à travers les trois prochains albums, mais ceci est une autre histoire.