Ce qui frappe dans cet album, c'est le changement de coloriste. Cerise, ce n'est vraiment pas Leonardo. On sent qu'il y a volonté de suivre la même voie avec des mélanges de couleurs, mais c'est trop travaillé, ce n'est pas assez brut. D'ailleurs toutes les transitions d'une couleur à l'autre sont bien trop douce, alors que Leonardo jetait vraiment ses couleurs à la manière de Hardy. Ici c'est trop sage et ça ne met vraiment pas en valeur le dessin, au contraire, cela a tendance à le déforcer.
Les histoires aussi m'ont un peu moins convaincues. Cauvin tire un peu trop sur la corde du bon sentiment et de l'anecdote trop sympa et finalement on a l'impression qu'il ne parle plus de son sujet, mais qu'il se contente au contraire d'appliquer la même règle qu'il applique à toutes ses autres séries. Et donc il en résulte l'impression que les gags auraient pu être transposés dans n'importe quelle autre série. C'est un peu dommage.
Ça reste divertissant tout de même. J'ai souri plusieurs fois, je ne me suis jamais ennuyé. Et puis le trait de hardy est toujours aussi bon. Pas de quoi pleurer donc.