Ce Retour de Negan – mais d’où revient-il, d’ailleurs ? – raconte peut-être quelque chose, mais ne dit rien. Rien sur notre monde, rien sur le regard qu’y porte l’auteur. (Y a-t-il seulement un auteur ? Tout est fait pour qu’on l’oublie. C’est écrit « Kirkman » et « Adlard » sur la couverture, mais je le lis comme une marque…) Cette absence de regard est peut-être précisément ce qui empêche une œuvre, aussi construite soit-elle, de devenir un classique.
Pire : même par rapport aux autres albums de la série, celui-ci n’apporte rien à l’univers de Walking Dead. Negan était une très belle trouvaille, mais il est usé jusqu’à la corde, ce bad guy pris entre mal absolu et rédemption. Lue et relue, vue et revue, cette histoire de traumatisme et de transfert. Ce n’est pas le scénario qui sauvera l’ensemble : on ne peut pas dire que les derniers albums de Walking Dead suscitaient la surprise, mais là je crois qu’on atteint des sommets de paresse narrative.


P.S. : Pour l’occasion, je viens de relire ma critique de l’Épilogue de la série. Le Retour de Negan, c’est l’ultime spasme de la chèvre.

Alcofribas
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le 16 juil. 2021

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